par Laurence Mijoin
29 avril 2011 - 16h23

Zombie Lover

VO
Make-Out with Violence
année
2008
Réalisateur
InterprètesEric Lehning, Cody DeVos, Leah High, Brett Miller, Tia Shearer, Shellie Marie Shartzer
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Quelque part aux États‑Unis, dans une petite ville de banlieue. C’est l’été. Patrick et Carol, frères jumeaux, leur petit frère Beetle et leur bande d’amis sont heureux. Mais le bonheur est rompu lorsque la jeune et jolie Wendy, dont Patrick est secrètement amoureux, disparaît. Un enterrement sans corps est organisé. Quelques jours plus tard, Carol découvre dans les bois le cadavre de l’adolescente. Mais il ne s’agit pas d’un cadavre comme les autres, puisque celui‑là bouge encore… Les jumeaux décident alors de ramener en secret le corps chez eux pour s’en occuper.

Au sujet des zombies, tout a été dit ou fait, le maître du genre George A. Romero ayant ausculté les morts vivants en long, en large et en travers, s’en servant pour livrer des métaphores et des critiques de notre société contemporaine.

Un énième film sur les zombies nécessitait donc une approche novatrice, surprenante. Et, au départ, celle de Zombie Lover, petit film indépendant américain auréolé de plusieurs prix dans des festivals, avait de quoi séduire : un drame adolescent sur la puissance des amours de jeunesse et la découverte de la mort, dont le zombie du titre ne serait finalement qu’un prétexte pour raconter les états d’âme des différents protagonistes, bouleversés par la disparition de leur jeune amie. Une sorte de Stand by me à la sauce zombie, en quelque sorte.

Mais ce Zombie Lover est très loin du magnifique et poignant film de Rob Reiner. Péchant par excès de prétention, ce film des frères Deagol collectionne tous les tics du cinéma « indé », à commencer par une musique pop que ne renierait pas Sofia Coppola, mais ici employée jusqu’à l’écœurement et ne cédant jamais sa place à l’humain. Par conséquent, le récit ne respire jamais, et l’émotion non plus. Soporifique, dépourvu de rythme et cherchant l'effet de style au détriment du sort de ses personnages, Zombie Lover n'est pas loin de la caricature.

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Make-Out with Violence
Tous publics
Prix : 19,99 €
disponibilité
03/05/2011
image
1 BD-50 + 1 DVD-9, 106', toutes zones
1.78
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français
7
10
image
Présentant une définition très correcte et de belles couleurs pour les séquences en pleine lumière, cette édition HD s'avère décevante lorsqu'il s'agit de restituer des scènes nocturnes ou sous‑exposées. La compression est alors bien visible, avec une perte de stabilité, des noirs peu profonds et des teintes voilées.
8
10
son
Le DTS‑HD Master Audio 5.1 remplit parfaitement son office, avec une belle spatialisation des musiques (même si celles‑ci sont trop présentes tout au long du film). On préférera la VO, les doublages français manquant un peu de naturel et le mixage ayant tendance à trop les placer au premier plan. Les deux pistes sont toutefois de qualité, et se montrent convaincantes tant au niveau des bruits d'ambiance, joliment dispersés sur les canaux arrière, que des dialogues, toujours parfaitement intelligibles.
3
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur (non sous-titrés)
- Scènes supprimées (30')
- Musiques supprimées (9')
- DVD du film
On passera rapidement sur les commentaires audio, hélas non sous‑titrés, pour s'intéresser aux modules « Scènes supprimées » et « Musiques supprimées ». Le premier contient une demi‑heure de séquences coupées au montage, présentées tour à tour par les acteurs du film qui expliquent les raisons de leur absence dans le résultat final. Un module soigné, bien qu'un tantinet pompeux. Quant aux scènes à proprement parler, certaines auront un intérêt pour les amateurs du film. Le second supplément s'intéresse aux musiques qui n'ont pas été retenues dans le montage final, composées par le groupe pop How I Became the Bomb. Pour ceux qui n'auraient pas encore frôlé l'indigestion musicale après visionnage du film, ce bonus leur permettra de découvrir un groupe intéressant.
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