par Cédric Melon
06 novembre 2010 - 12h33

Predators

année
2010
Réalisateur
InterprètesAdrien Brody, Topher Grace, Danny Trejo, Laurence Fishburne, Walton Goggins, Derek Mears, Carey Jones, Mahershalalhashbaz Ali
éditeur
genre
notes
critique
2
10
A

Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d’élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu’ils ont été rassemblés pour servir de gibier. À une exception près, tous sont des tueurs implacables, des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d’escadrons de la mort. Des « prédateurs » humains qui vont être traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres.

Décidément, à Hollywood, ils ne savent vraiment plus quoi faire de la franchise Predator. Depuis le film de John Mctiernan (1987) mettant en scène Arnold Schwarzenegger face à un prédateur extraterrestre au milieu d’une jungle hostile, les suites et adaptations tentant de surexploiter le filon n’ont cessé de décliner en qualité. Si Predator 2 pouvait encore faire illusion, la saga des Alien Vs Predator terminait de tirer une balle dans le pied de la franchise.

L'année dernière, Robert Rodriguez ici producteur (Sin City) décide contre toute attente de donner sa vision du film original de John McTiernan (on n'a guère fait mieux depuis dans le genre). Le projet Predators est alors lancé. Et dès l’annonce de l'arrivée au casting d’Adrien Brody, charpenté comme une tringle à rideau pour servir de chair à Predators, on aurait dû se méfier !

D’un point de vue esthétique, on peut déjà reprocher à l'ensemble son côté toc. Une étrangeté, car dans le making of, on constate que le tournage a bel et bien eu lieu dans une véritable jungle et pratiquement toutes les scènes extérieures ont été captées en décors naturels.

Ensuite, côté histoire, les choses ne s'améliorent pas. Véritable décalque grossier de l’original, le scénario déborde de références cinématographiques citant des passages entiers de Scarface ou Kurosawa. Des répliques qui peinent à cacher l'immense vide artistique et une mise en scène poussive. Comme quoi, même l'art de copier n'est pas donné à tout le monde…

Cerise sur le gâteau, Laurence Fishburne, ventripotent, gonflé comme une montgolfière boulimique, fait son Marlon Brando dans Apocalypse Now, le talent, la présence et la magie en moins (il est davantage Jabba the Hunt que Colonel Kurtz !). Une suite qui n'aura même pas l'honneur d'être élue nanar de l'année.

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- de 12 ans
Prix : 24,99 €
disponibilité
24/11/2010
image
BD-50, 107’, zone B
2.35
HD 1 080p (VC-1)
16/9 natif
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand
7
10
image
Un rendu honorable même si cette espèce de filtre gris et terne ne favorise pas une bonne exploitation des contrastes. Malgré tous ces effets de lumière, le piqué est excellent et la tenue d’un très bon niveau. Cela dit, on coince quand même sur l'esthétique de l'ensemble, la palette colorimétrique limitée ne rendant pas honneur aux efforts fournis par ailleurs.
8
10
son
Une version DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise explosive et dynamique qui mettra sérieusement à profit les installations sonores les plus gourmandes. Le moindre petit son environnemental se fait sentir sur toutes les enceintes. Ce qui n’empêche pas pour autant une clarté maximale des dialogues et de la musique, qui se détachent parfaitement du « chaos sonore ambiant permanent ». Si la piste française DTS 5.1 est moins puissante, elle conserve un potentiel tout à fait satisfaisant. Largement de quoi faire croire à vos voisins que les Predators débarquent chez vous !
8
10
bonus
- Commentaires audio de Robert Rodriguez (producteur) et Nimród Antal, le réalisateur
- Conception d'une scène en HD (6')
- Les Motion Comics avec la voix des acteurs, HD (10')
- Évolution des espèces : la renaissance des Predators en HD (40')
- Scènes inédites et intégrales en HD (11')
- Bandes-annonces
Contrairement au film, cette interactivité est extrêmement séduisante. Les commentaires audio des deux compères sont fascinants tant ils regorgent d’anecdotes croustillantes et révèlent une réflexion pertinente. Même chose avec le making of où l'on en apprend plus sur les conditions de tournage parfois très difficiles. Et une fois n'est pas coutume, les scènes inédites changent vraiment l’approche narrative de certains personnages.
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