I Love you Phillip Morris
Steven Russel, un homme marié arnaqueur de son État, se retrouve en prison au Texas et tombe éperdument amoureux d'un autre détenu, un certain Phillip Morris. Steven tentera de s'échapper quatre fois, en élaborant des plans tous plus improbables les uns que les autres (dont un clin d'œil à Monte‑Cristo). Finalement, Morris sera libéré, mais pas Russel qui, à cause de ses multiples tentatives de fugue, finira sa vie derrière les barreaux.
Une histoire vraie prometteuse sur le papier comme à l'écran, tout du moins les vingt premières minutes du film, dynamiques et plutôt désarçonnantes. Malheureusement, le jeu outrancier de Jim Carrey finit par lasser, la critique systématique et grossière de la religion par gêner et les rebondissements grand‑guignolesques incessants par fatiguer.
Il est même assez paradoxal de livrer un film si peu crédible alors qu’il s’inspire d'un fait réel. Rappelons aussi à Glenn Ficarra et John Requa que ce qui est intéressant dans la réalité ne l’est pas automatiquement dans la fiction. Au final, I Love you Phillip Morris déçoit par son manque de point de vue artistique, même si l'on peut saluer bien bas le courage des auteurs et des comédiens d’avoir réussi à raconter une histoire d’amour sincère entre deux hommes au cœur de l’industrie réticente du cinéma américain.