His Name Was Jason : les 30 ans de Vendredi 13
En 1980, sortait dans les salles américaines le premier volet d’une des plus prolifiques sagas horrifiques de tous les temps : Vendredi 13. Un film initié par Sean S. Cunningham dans le simple but d’engranger de l’argent et de faire sursauter le spectateur, qui sera suivi de onze suites plus ou moins mémorables (un remake du premier opus est sorti en 2009), mais qui avaient au moins le mérite d’assumer sans rougir leur fonction de divertissement généreux en hémoglobine. Mais ce que tout le monde retient de cette franchise, c'est son boogeyman au masque de hockeyeur, Jason Voorhees, tueur impérissable qui a durablement imprimé l'imaginaire collectif, à l'instar de Michael Myers ou Freddy Krueger.
Censé être le documentaire ultime sur cette saga increvable, His Name Was Jason, présenté par le facétieux maquilleur Tom Savini, s’apparente plus à une compilation d’interventions mises bout à bout qu’à un documentaire exhaustif et pointilleux. Pourtant, tout le monde ‑ou presque‑ était présent pour cette réunion des anciens combattants (réalisateurs, scénaristes, interprètes de Jason et scream queens, journalistes spécialisés, fans boys…). Mais plutôt que d’approfondir son sujet, le réalisateur Daniel Farrands (un habitué du genre puisqu’il a signé le scénario de Halloween 6) survole ses thématiques en livrant ce montage épileptique d’interviews légères, à grand renfort d’effets numériques sanguinolents et de bande‑son rock’n’roll. Si la forme est soignée, le fond l’est beaucoup moins.
Curieusement, tout est pourtant là. La matière que l’on espérait tant, que l’on soit néophyte ou initié, se trouve simplement dans le second disque réservé aux bonus (DVD). Et c’est là que l’on déniche ce que l’on était venu chercher : les interviews dans leur intégralité (et non pas hachées menues comme dans le documentaire), des petits courts métrages de fans en hommage à Jason, la visite de l’attraction du parc Universal… Ce copieux fourre‑tout n’est sans doute pas des plus digestes, mais on se demande bien pourquoi ces précieux enregistrements n’ont pas été utilisés à meilleur escient, par exemple pour concocter un documentaire plus détaillé de cette série culte.