par Laurence Mijoin-Duroche
21 mai 2010 - 16h02

His Name Was Jason : les 30 ans de Vendredi 13

VO
His Name Was Jason : 30 Years of Friday the 13th
année
2009
Réalisateur
InterprètesTom Savini, Sean S. Cunningham, Joseph Zito, Marcus Nispel, Adrienne King, Harry Manfredini
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

En 1980, sortait dans les salles américaines le premier volet d’une des plus prolifiques sagas horrifiques de tous les temps : Vendredi 13. Un film initié par Sean S. Cunningham dans le simple but d’engranger de l’argent et de faire sursauter le spectateur, qui sera suivi de onze suites plus ou moins mémorables (un remake du premier opus est sorti en 2009), mais qui avaient au moins le mérite d’assumer sans rougir leur fonction de divertissement généreux en hémoglobine. Mais ce que tout le monde retient de cette franchise, c'est son boogeyman au masque de hockeyeur, Jason Voorhees, tueur impérissable qui a durablement imprimé l'imaginaire collectif, à l'instar de Michael Myers ou Freddy Krueger.

Censé être le documentaire ultime sur cette saga increvable, His Name Was Jason, présenté par le facétieux maquilleur Tom Savini, s’apparente plus à une compilation d’interventions mises bout à bout qu’à un documentaire exhaustif et pointilleux. Pourtant, tout le monde ‑ou presque‑ était présent pour cette réunion des anciens combattants (réalisateurs, scénaristes, interprètes de Jason et scream queens, journalistes spécialisés, fans boys…). Mais plutôt que d’approfondir son sujet, le réalisateur Daniel Farrands (un habitué du genre puisqu’il a signé le scénario de Halloween 6) survole ses thématiques en livrant ce montage épileptique d’interviews légères, à grand renfort d’effets numériques sanguinolents et de bande‑son rock’n’roll. Si la forme est soignée, le fond l’est beaucoup moins.

Curieusement, tout est pourtant là. La matière que l’on espérait tant, que l’on soit néophyte ou initié, se trouve simplement dans le second disque réservé aux bonus (DVD). Et c’est là que l’on déniche ce que l’on était venu chercher : les interviews dans leur intégralité (et non pas hachées menues comme dans le documentaire), des petits courts métrages de fans en hommage à Jason, la visite de l’attraction du parc Universal… Ce copieux fourre‑tout n’est sans doute pas des plus digestes, mais on se demande bien pourquoi ces précieux enregistrements n’ont pas été utilisés à meilleur escient, par exemple pour concocter un documentaire plus détaillé de cette série culte.

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His Name Was Jason : 30 Years of Friday the 13th
Tous publics
Prix : 10 €
disponibilité
20/04/2010
image
BD-50, 90', toutes zones
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9 natif
bande-son
Français DTS Digital Surround 2.0
Anglais DTS Digital Surround 2.0
sous-titres
Français
7
10
image
Les interviews se succèdent, alternance d'images haute définition au piqué et aux contrastes appréciables, et de séquences au grain volontairement prononcé pour souligner l'aspect documentaire, en adéquation avec l'esthétique âpre des slashers des années 80.
7
10
son
Si les voix se détachent clairement, en VO et VF, on assiste toutefois à d’importants problèmes de niveau entre les modules et les menus, ainsi qu'à quelques erreurs de traduction, atténuant parfois le parler familier des intervenants. Mais la qualité globale est amplement suffisante pour un documentaire de ce type, qui ne se prive pas de quelques poussées de subwoofer bien senties pour rendre la bande‑son rock encore plus percutante.
10
10
bonus
- Final Cut : les réalisateurs en SD (107')
- L'homme derrière le masque SD (46')
- Du scénario à l'écran SD (31')
- Les sorties du lac SD (20')
- Fans films SD (13')
- Le fin mot du chapitre final SD (12')
- Halloween : nuit d'horreur SD (7')
- Le camp Crystal Lake SD (4')
- Vendredi 13 SD (4')
- La renarde vient à la maison SD (4')
- Menus cachés SD (1')
S’il ne fallait conserver qu'un seul des deux disques de cette « édition mémoriale », ce serait étonnamment le disque de bonus, puisque c’est ici que l’on pourra retrouver le matériau brut qui a servi à la réalisation du documentaire. Des suppléments gargantuesques, certes un peu lourds à l’estomac ingurgités d’une seule traite, mais savoureux par petites rasades.
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