Halloween 2
On se souvient comment en 2007, Rob Zombie, auteur du très bon et très Seventies The Devil’s Rejects, avait immédiatement trouvé ses marques en réalisant le remake du Halloween de John Carpenter, trouvant le bon rapport avec l’original, à la fois fantôme permanent (citations discrètes et toujours ingénieuses : le thème musical qui surgit non plus pour signaler la présence du monstre mais pour accompagner la douleur intime d’un gamin rejeté par tous), et fantôme lointain, puisqu’à partir d’une matière analogue, Halloween 2007 inventait une trajectoire nouvelle qui progressait en marge de son modèle, explorait un autre devenir possible (l’enfance de Michael Myers).
Avec Halloween 2, Zombie reprend son flambeau et Michael là où il l’avait laissé : quelque part dans un hôpital psychiatrique, suivi par le Docteur Loomis (Malcom McDowell). Autiste, muet, massif comme un colosse, Michael parvient pourtant à s’échapper et revient sur les lieux de son enfance à Haddonfield, le soir d’Halloween.
Cette fois, Rob Zombie creuse et amplifie la dimension sauvage de ce personnage, conformément au cinéma d’horreur des années 2000. Une vision habitée du genre, violente et désespérée.