Le seigneur des anneaux : le retour du roi
La bataille pour la Terre du Milieu a commencé. Frodon et Sam, guidés par Gollum, poursuivent leur dangereux périple à travers le Mordor pour détruire l’Anneau. Pendant ce temps, le pouvoir de Sauron grandit et ses armées d’Orques se préparent à assiéger la cité de Minas Tirith, tandis qu’Aragorn, l’héritier du trône du Gondor, s’évertue à rassembler l’armée des Hommes pour lutter contre les forces du Mal et permettre à Frodon d’accomplir sa mission.
Troisième et dernier volet de la saga, Le retour du roi reprend exactement là où nous en étions restés. Et dès les premières images, on replonge dans l’ambiance. Nous retrouvons Gollum alors qu’il s’appelait encore Sméagol et qu’il avait l’apparence d’un Hobbit. Un jour, il partit pêcher avec son cousin, Déagol. Mais en plongeant au fond de la rivière, celui-ci mit la main sur l’Anneau. Gollum n’hésita pas à le tuer pour s’emparer du « précieux » Anneau. Vivant dès lors sous l’emprise totale de l’Anneau, Gollum (c’est le nom que lui donnèrent ses proches en raison de ses bruits de gorge rauques et dégoûtants) devint odieux avec les siens et se réfugia au cœur des Monts Brumeux. Toutes ces années passées dans l’humidité et dans l’obscurité le transformèrent en un être vil et repoussant.
Voilà, le décor est planté. Puis le récit reprend. La mission de Frodon et Sam. Le rôle d’Aragorn, Gandalf et des armées du Rohan. On est au cœur du récit et l’intensité monte crescendo. Des séquences épiques se succèdent : les combats contre les Nazgûls que l’on n’avait jamais vus d’aussi près, les scènes de catapulte avec les Trolls et les Ouargues dans les champs du Pelennor, l’allumage des feux d’alarme à travers les montagnes, la découverte de l’armée des Morts, les longs prêches de Gandalf (le pivot central du film !), mais aussi le combat face à l’horrible Arachne (qui aurait dû faire partie du second épisode). Une créature monstrueuse, sorte d’énorme araignée vivant dans l’antre de Cirith Ungol, le passage emprunté par Frodon et Sam sur les conseils du vicieux Gollum pour éviter la Porte Noire du Mordor. Une rencontre qui donne lieu à une scène d’action époustouflante, aux effets spéciaux bluffants, à la dynamique effarante et à l’impact visuel inoubliable.
Mais comme dans le second épisode (avec la bataille du gouffre de Helm), c’est le siège de Minas Tirith et de son impressionnante cité fortifiée qui reste le clou du spectacle. Visuellement, le show offert par Jackson est d’une densité et d’une beauté encore supérieures aux deux premiers épisodes. Les décors, les costumes, les accessoires, les maquillages, les effets spéciaux et la mise en scène, tout est grandiose, brillant et mémorable.
Une trilogie qui finit en apothéose et qui assoit définitivement Peter Jackson comme un maître de la réalisation. Personne ne pensait l’adaptation de cette saga au cinéma réalisable, même si beaucoup en rêvaient, et pourtant… Cet homme a réussi l’impossible.