À bout de souffle
En 1960, À bout de souffle n’est pas, à proprement parler, le premier film de la Nouvelle Vague (Chabrol et Truffaut étaient les premiers), mais représente plutôt son égérie, son symbole.
À partir d’un scénario classique (un voleur séducteur, Michel Poiccard, rencontre à Paris une jeune et jolie étudiante américaine et lui propose de s’enfuir avec lui), Godard (dont c’était le premier film) dynamite surtout les codes formels, narratifs et le schéma classique des productions de l’époque.
« Si je voulais montrer des personnages consistants, expliquait le réalisateur, il fallait les faire agir, parler comme les gens que je connais (et moi-même). Et ça, on ne l’avait jamais fait auparavant ». Il y a donc eu l’avant et l’après À bout de souffle. Un classique.