Millénium
Condamné pour diffamation contre un puissant industriel dont il avait dénoncé les pratiques mafieuses, Mikael Blomkvist, journaliste économique dans les colonnes de Millenium, décide de se mettre au vert pour une durée indéterminée.
Au même moment, Henrik Vanger, l’un des figures mythiques de l’industrie suédoise, le contacte et, convaincu de son intégrité et de ses capacités, lui propose d’enquêter sur la disparition non élucidée de sa nièce Harriet, voilà quarante ans.
Très vite, Mikael se retrouve secondé par Lisbeth, une jeune hackeuse de 24 ans (formidable Noomi Rapace), asociale, pleine de rage, regard de tueuse, look de punkette et véritable trouvaille du film. Ensemble, ils plongent dans les arcanes d’une histoire glauque, d’où remontent les fantômes du nazisme.
Inutile de rappeler combien Niels Arden Oplev était attendu au tournant. En portant à l’écran la trilogie policière Millénium de son compatriote Stieg Larsson, Oplev s’attaquait à l’un des plus grands best-sellers de ces dernières années (3 millions d’exemplaires vendus, rien qu’en France).
Le résultat est une adaptation fidèle du premier tome, qui prend son temps pour détailler la progression de l’enquête, utilise parfaitement les décors enneigés et désertiques de la campagne suédoise, et surtout, parvient à donner à ces deux personnages centraux une épaisseur bienvenue.
Le film croule certes sous les plans d’écrans d’ordinateurs, de pages Internet et autres fichiers que l’on s’échange, mais la relation qu’entretiennent Mikael et Lisbeth passionne autant que leur quête. Une réussite plutôt inattendue.