par Cédric Melon
04 décembre 2023 - 18h19

Gran Turismo

année
2023
Réalisateur
InterprètesArchie Madekwe, David Harbour, Orlando Bloom, Geri Halliwell
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Inspirée d’une histoire vraie et par conséquent du jeu vidéo culte, Gran Turismo raconte le parcours atypique d’un adepte du jeu vidéo de course qui, après un parcours semé d’embûches, va devenir pilote professionnel.


Le scénario s’inscrit dans le sillage du jeune Britannique Jann Mardenborough, petit génie du jeu Gran Turismo qui se voit, en 2011, sélectionné pour participer à la GT Academy, une compétition organisée entre les plus grands joueurs du monde de Gran Turismo (jeu connu pour son réalisme inédit) dans le but de permettre aux dix meilleurs de suivre une formation qui leur donnera la possibilité de conduire, dans la réalité, de vrais bolides sur de véritables circuits avec des pilotes professionnels comme adversaires.

 

Une bonne adaptation vidéoludique

Pour raconter cette histoire, Sony a eu la bonne idée de faire appel au réalisateur Neill Blomkamp (District 9 en 2009, Chappie en 2015), dont la mise en scène précise et nerveuse galvanise toutes les séquences de courses mais aussi, et c’est bien là la réussite du film, donne aussi de la place aux personnages campés par des acteurs généreux, à commencer par Archie Madekwe (Midsommar), qui incarne le jeune Jann Mardenborough, David Harbour (Stranger Things) qui campe son mentor, sans parler d’Orlando Bloom, parfaitement crédible dans la peau du responsable marketing créateur de la GT Academy.

 

Si le film est, malgré sa véracité, balisé de poncifs et de passages obligés ‑l’accident mortel, les réflexions philosophiques existentielles de comptoir et les invectives déclamées dans le casque des pilotes‑ l’énergie insufflée dans la mise en scène est sublimée par un montage inspiré et une bande originale particulièrement rythmée, pour un ensemble assez jubilatoire. Certes, Gran Turismo n’a pas la patine d’un Le Mans avec Steve McQueen ou d'un Le Mans 66, mais se hisse au moins au niveau d’un Rush. En tout cas, il se place directement sur le podium des meilleures adaptations vidéoludiques du moment sans aucun problème.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
20/12/2023
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 234', toutes zones
1.90
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Italien DTS-HD Master Audio 5.1
Espagnol DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français, anglais, arabe, italien, portugais, espagnol
8
10
image

Avec son aspect presque documentaire pas vraiment clinquant et mis en beauté dans des tonalités neutres par le DOP Jacques Jouffret, Gran Turismo, comme le jeu éponyme d'ailleurs, privilégie le réalisme et la crédibilité, avec quelques belles trouvailles visuelles malgré tout comme les « éclatés 3D » se superposant à la réalité pour renforcer le ressenti des simracers. La dernière course au Mans est sans doute la plus spectaculaire. Le petit passage par Tokyo by night assez fun et coloré. Un film qui fait presque profile bas côté HDR Dolby Vison, mais solide et littéralement révélé par la 4K, dans ses noirs et sa densité. 

8
10
son

Enya et Kenny G, deux artistes « zen » qu'on ne pensait pas trouver dans cette BO. On note des basses peut‑être pas aussi vrombissantes qu'espérées mais aussi une ambiance et des effets cossus qui vont crescendo au fur et à mesure du professionnalisme et des avancées des joueurs/apprentis pilotes. On n'est pas dans Tron, mais l'immersion n'en est pas moins totale. 

5
10
bonus
- Le plan : l'histoire véritable de Jann Mardenborough (6')
- Le moteur : faire avancer les visuels (5')
- Scènes supprimées et rallongées (12')
- Les roues : la distribution rapide (6')
- L'équipe technique : l'action et les cascades (6')
- Le garage : les voitures incroyables (6')

Retour sur l'histoire vraie et incroyable du jeune Jann Mardenborough, focus sur les courses toutes bien réelles créées pour le film et auxquelles participe Jann Mardenborough lui‑même en tant que doublure cascade de son propre personnage (sans doute une rareté au cinéma). Neill Blomkamp revient notamment sur son envie de tourner son film comme un beau documentaire sans fonds verts ni effets artificiels. Il est en partie aidé par différents types de drones (cinématographiques pour les beaux plans aériens et immersifs pour les prises de vues au ras du bitume). 

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