par Nicolas Bellet
12 septembre 2023 - 09h50

Creed III

année
2023
Réalisateur
InterprètesMichael B. Jordan, Jonathan Majors, Tessa Thompson, Wood Harris, Phylicia Rashad
éditeur
genre
notes
critique
7
10
A

Adonis Creed profite d'une retraite bien méritée, jusqu'au jour où son ami d'enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. Après 18 ans de prison, il est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits.

 

Creed de la victoire


Pour sa première réalisation, l'acteur Michael B. Jordan (également acteur dans le rôle‑titre) s'en tire haut la main. À la fois dans la continuité de l'ADN de la franchise Rocky et en même temps avec une certaine personnalité, le film étant assurément plus réussi que son prédécesseur, le très fade Creed II.
 Bien sûr, les puristes regretteront l'absence de la figure tutélaire de Rocky à l'écran (comme celle de Sylvester Stallone en coulisses), mais les impératifs financiers et les enjeux des droits du personnage (appartenant au producteur Irwin Winkler et non à Stallone) en ont décidé autrement.
 
Si l'histoire de ce troisième opus dégage une odeur de rédemption, de bons sentiments et de valeurs familiales, à l'instar des films précédents de la franchise Rocky et de ceux de la franchise Creed, la réalisation est incroyablement nerveuse, parfois inventive et magnifie les combats de boxe, tout comme l'avait si bien fait L'œil du Tigre (aka Rocky III) en son temps. Une référence en la matière, mais aussi un tournant esthétique pour la franchise qui s'éloignait des premiers films plus réalistes.
 
Catégorie lourd/léger 

Étrangement, Creed 3 ressemble d’ailleurs beaucoup à Rocky III. Au début des deux films, le héros boxeur s'est embourgeoisé, plus homme d'affaires que star du ring, et s'est retiré des compétitions. Dans les deux films également, un challenger venu de la rue viendra le rappeler à l'ordre. Enfin, dans les deux films, ce challenger possède beaucoup plus de charisme que le héros (du moins au début). Il y a du Clubber Lang (Mister T) dans le personnage de Damian joué par Jonathan Majors, cela n'est probablement pas un hasard. Et c’est l’une des belles surprises du film.

 
Malheureusement, si la subtilité scénaristique n'est pas ce qu'il y a de plus remarquable dans les sagas Rocky/Creed, il est indéniable que Creed 3 enchaîne encore plus les clichés que ses prédécesseurs et n'est pas particulièrement inventif quant à son déroulé. On aurait souhaité un Creed III qui ne serait pas un ersatz de Rocky, qu'il apporte quelque chose de nouveau. Ce n'est pas le cas, mais il n'a pas à en rougir pour autant, ce Creed III boxe dans la même catégorie que les meilleurs Rocky.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
13/07/2023
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 116', toutes zones
2.35
HD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos/Dolby TrueHD 7.1/Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos/Dolby TrueHD 7.1/Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Atmos/Dolby TrueHD 7.1/Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais
8
10
image

Le côté réaliste et rugueux des débuts de la franchise Rambo a été abandonné il y a quelques films déjà et ce Creed ressemble à beaucoup d'autres blockbusters du moment. Tout est parfaitement précis, mis en lumière et filmé (en numérique 4K/6K et avec quelques passages 35 mm pour la petite touche vintage). 

 

On note en revanche quelques belles trouvailles de raccord, de superbes ralentis à 1 000 images/seconde et un montage qui parviennent à sortir le film des sentiers battus. Le reste est plus mainstream mais ultra bien fait. Le HDR Dolby Vision s'exprime dans chaque recoin du cadre, assez sombre d'ailleurs d'une manière générale avec une ambiance assez dramatique à la fois virile mais chaleureuse. En 4K, on n'en perd pas une miette.

8
10
son

La partie sonore se démarque avec là encore quelques trouvailles de sons distordus lors des combats, censés nous glisser sans la peau d'un boxeur sur le ring qui encaisse coups sur coups. Sans compter les salves de basses lors des combats et surtout le dernier, faisant déferler les coups sur les enceintes et le caisson de basses, qui n'avait pas aussi bien fonctionné depuis un moment. Au‑delà des titres rap qui émaillent le film particulièrement bien choisis et mis en scène, ces graves lourds donnent au film une tournure cossue et ample qui fait son effet. Un film soigné à tous les égards même si le Dolby Atmos ne réserve au final que peu d'effets hauteur. Cerise sur le ring, la VF dispose pour une fois du Dolby Atmos pour les ultimes Gaulois qui font de la résistance. 

2
10
bonus
- Michael B. Jordan : sur le ring / derrière la caméra (10')
- Donnie et Damian : le passé est le pire des ennemis (9')
- Scènes coupées (4')

Pas facile de se passionner par ces bonus coincés sur les rails de la promo. Du classique dans le genre : entretiens face caméra avec l'équipe du film entrecoupés d'images du tournage sans son direct. Fatiguant. 

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