Moonfall
Si l'humanité n'a jamais été si près de détruire la Terre (spectre d'une potentielle guerre nucléaire, famines, urgence climatique…), il semblerait que ce ne soit jamais assez « dévastateur » pour Roland Emmerich qui, après Godzilla, 2012, Le jour d’après, Independence Day et sa suite ou encore 10 000, nous dégaine le ressort ultime (pour le moment) : la chute de la Lune sur Terre. Comment ? Pourquoi ? Vous le saurez au terme d'une course folle emmenée par deux astronautes aux méthodes radicalement différentes (Halle Berry et Patrick Wilson) qui, flanqués d'un petit génie amateur de mégastructures venues d'ailleurs (John Bradeley, Samwell Tarly dans Game of Thrones) et d'une mission spatiale de la dernière chance, vont tenter le tout pour le tout avant la grande extinction. Cerise sur le gâteau, un joli clin d'œil plein d'ironie aux complotistes adeptes du « On nous cache quelque chose à propos de la Lune depuis 1969 » : c'est bien ce que vous croyez, mais en pire !
Ça va vibrer comme jamais
Encore une fois techniquement impeccable, le film Roland Emmerich surprend même pas sa surcouche méta très à la mode en ce moment où la destinée de la Terre semble écrite à l'avance, suivant un plan savamment orchestré par d'autres (qui sont‑ils, où sont‑ils, sont‑ils… nous ?), il y a bien longtemps de cela (c'est le côté Prometheus du pauvre du film, mais quand même).
Impossible d'en dire plus sous peine de spoiler, mais cyclones, tempêtes, tsunamis, fusée de la dernière chance, tremblements de terre, expositions, ravages monstrueux et bateaux qui font la toupie vont faire vibrer votre Home Cinéma comme jamais avec un spectacle finalement bien plus savoureux et rythmé que celui proposé actuellement par la plupart des films de super‑héros au pseudo‑discours si lourd et soporifique.
Bref, avec Moonfall (tourné en 8K et réellement impressionnant visuellement), le réalisateur germano‑américain signe une fois de plus une ode à la Terre et à ses petits locataires insignifiants bien que parfois très dégourdis. Plutôt une bonne surprise.