par Carina Ramon
30 mai 2022 - 18h13

Moonfall

année
2021
Réalisateur
InterprètesHalle Berry, Patrick Wilson, John Bradeley
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Si l'humanité n'a jamais été si près de détruire la Terre (spectre d'une potentielle guerre nucléaire, famines, urgence climatique…), il semblerait que ce ne soit jamais assez « dévastateur » pour Roland Emmerich qui, après Godzilla, 2012, Le jour d’après, Independence Day et sa suite ou encore 10 000, nous dégaine le ressort ultime (pour le moment) : la chute de la Lune sur Terre. Comment ? Pourquoi ? Vous le saurez au terme d'une course folle emmenée par deux astronautes aux méthodes radicalement différentes (Halle Berry et Patrick Wilson) qui, flanqués d'un petit génie amateur de mégastructures venues d'ailleurs (John Bradeley, Samwell Tarly dans Game of Thrones) et d'une mission spatiale de la dernière chance, vont tenter le tout pour le tout avant la grande extinction. Cerise sur le gâteau, un joli clin d'œil plein d'ironie aux complotistes adeptes du « On nous cache quelque chose à propos de la Lune depuis 1969 » : c'est bien ce que vous croyez, mais en pire !

 

Ça va vibrer comme jamais

Encore une fois techniquement impeccable, le film Roland Emmerich surprend même pas sa surcouche méta très à la mode en ce moment où la destinée de la Terre semble écrite à l'avance, suivant un plan savamment orchestré par d'autres (qui sont‑ils, où sont‑ils, sont‑ils… nous ?), il y a bien longtemps de cela (c'est le côté Prometheus du pauvre du film, mais quand même).

 

Impossible d'en dire plus sous peine de spoiler, mais cyclones, tempêtes, tsunamis, fusée de la dernière chance, tremblements de terre, expositions, ravages monstrueux et bateaux qui font la toupie vont faire vibrer votre Home Cinéma comme jamais avec un spectacle finalement bien plus savoureux et rythmé que celui proposé actuellement par la plupart des films de super‑héros au pseudo‑discours si lourd et soporifique.

 

Bref, avec Moonfall (tourné en 8K et réellement impressionnant visuellement), le réalisateur germano‑américain signe une fois de plus une ode à la Terre et à ses petits locataires insignifiants bien que parfois très dégourdis. Plutôt une bonne surprise.

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test
4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
09/06/2022
image
1 UHD-99 + 1 BD-50, 130', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Vision
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Atmos
Français Dolby TrueHD 7.1
Français Audiodescription
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
sous-titres
Français, français pour sourds et malentendants
10
10
image

Une image absolument sublime dans le genre, qui redonnerait presque ses lettres de noblesse au blockbuster. Tout est d'ailleurs impeccable malgré la démesure des éléments qui se déchaînent à l'écran, le tout mis en valeur par un HDR Dolby Vison remarquable (DI 4K) ciblant particulièrement les rouges, exploitant la moindre source lumineuse du cadre et donnant à l'aspect futuriste du film une crédibilité supplémentaire.

 

Que ce soit sur Terre ou dans l'espace, tout est fignolé jusque dans les moindres détails. Rien que l'image de la Lune frôlant la Terre dans un grand rayonnement de rouge vaut le détour. Idem pour les « essaims » polymorphes inspirés par des schémas mathématiques et les noirs abyssaux qui donnent cette sensation crépusculaire au film. Du plus grand cadre au plus petit détail à l'image, tout est traité avec soin et assez jouissif sur grand écran. Note maximale méritée.

10
10
son

La mise en scène sonore de la destruction de la Terre à petit feu est un pur bonheur pour nos enceintes, et surtout, il faut bien le dire, pour les caissons les plus performants. Vibrer de tout son être au roulement des infragraves lors des tremblements de terre par exemple, est une expérience qui réjouit les amateurs de grand son et grande image. 

 

Et cela tombe bien, Roland Emmerich est le chantre de la destruction en tous genres. Sans jamais trop en faire, il orchestre ici un festival de basses et d'effets très souvent venus du ciel. Merci au Dolby Atmos pour sa « douche sonore » et à Harald Kloser pour sa partition démente. Nouvelle démo dans les magasins et à la maison avec les copains. Un dernier mot sur la VF aux voix malheureusement très peu incarnées (celle du comédien John Bradeley est particulièrement décalée). L'intention originelle n'est plus là et tout paraît plus plat. 

7
10
bonus
- Coulisses du tournage (59')
- Exploration de la Lune (26')
- Les sons de la Lune (7')
- Le Dr KC Houseman nous révèle la vérité (8')
- Commentaires audio du réalisateur et du compositeur Harald Kloser
- Blu-Ray du film et bonus

Comment représenter l'intérieur de la Lune au cinéma, comment tourner en plein Covid alors que certains lieux prévus ne sont plus accessibles, comment écumer 130 plateaux de tournage pour un seul film, quelles sont les interactions réelles entre la Lune et la Terre ? Autant de questions auxquelles ces bonus répondent avec un certain entrain. Tout comme le commentaire audio vraiment didactique et fun à suivre.

 

Pour finir, dans la peau du « naïf qui sait tout », le comédien John Bradeley la joue complotiste en se basant sur des faits réels dans des petites séquences savoureuses.

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