Fou à tuer
Fils d’un médecin nazi, Karl Gunther (Klaus Kinski) est un propriétaire prévenant et tout à fait sympathique, mais ce comportement irréprochable dissimule les pires travers. Dans son immeuble, les locataires ‑toutes des femmes‑ sont kidnappées et torturées. Lori Bancroft (Talia Balsam, Mad Men), qui vient d’emménager, va lutter pour ne pas devenir sa prochaine victime.
Réalisé en 1986 par David Schmoeller (Tourist Trap, Puppet Master), Fou à tuer s’impose comme un petit concentré d’horreur sur fond de voyeurisme macabre. Flippant à souhait, Kinski se glisse naturellement dans l’esprit dérangé de ce proprio dont la filiation honteuse et traumatique pousse à la barbarie.
Avec ses orifices stratégiques, ses couloirs menaçants et sa mystérieuse salle de tortures, l’immeuble apparaît comme le chausse‑trappe idéal dans lequel l’héritage sordide de l’Histoire se perpétue. En plus de sa grande qualité horrifique, le film s’offre la superbe photographie de Sergio Salvati (collaborateur génial de Lucio Fulci) et la bande‑son du compositeur de palmien (mais pas que) Pino Donaggio.