par Cédric Melon
07 décembre 2021 - 10h38

Black Widow

année
2021
Réalisateur
InterprètesScarlett Johansson, Florence Pugh, David Harbour, Rachel Weisz, Ray Winstone
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Ce film consacré à un des personnages phares de Marvel, incarné à l'écran par Scarlett Johansson, est la 24e engeance de l'univers cinématographique Marvel initié en 2008 avec Iron Man. Sorti le 7 juillet au cinéma, il a réjoui les fans de la franchise comme les plus réfractaires. En somme, plutôt une bonne surprise.

 

Natasha Romanoff ‑alias Black Widow‑ voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois.

 

Une réalisation efficace
Avec son pitch sur deux lignes, le film ne donne pas immédiatement l'impression de sortir du lot. On devine très vite le devenir des personnages comme les grands axes balisés, et l'utilisation exaspérante et injustifiée du ralenti est un tic dont la réalisatrice Cate Shortland devrait se départir. Sa mise en scène n'en reste pas moins efficace et réserve quelques moments de bravoure (hors images de synthèse). À l’inverse d’un Fast & Furious 9 par exemple, les séquences sont lisibles et toutes vraisemblables. Chose plutôt rare pour un film de super‑héros.

 

Intelligence et autodérision de Scarlett Johansson
Mais ce qui différencie ce film du reste de la production massive Marvel tient dans le talent et l’intelligence de la comédienne Scarlett Johansson qui, à l’inverse d’un Vin Diesel à l’ego boursouflé dans le « film » précité, est non seulement capable de laisser exister les seconds rôles mais aussi de les soutenir pour mieux les faire briller. Elle est même capable d’autodérision sur son personnage, donc quelque part sur sa manière de l’incarner.

 

Florence Pugh, magistrale
Elle passe ainsi avec sincérité le flambeau à sa partenaire à l’écran Florence Pugh (Midsommar, The Little Drummer Girl), absolument extraordinaire d’intensité. Leur tandem est tendre, drôle et tellement cathartique qu’on se surprend à en redemander. À l'inverse de l’héroïne qui a sauvé le monde dans les précédents films, Scarlett Johansson insuffle ici à son personnage une dimension plus humaine et sincèrement émouvante. Et puis Florence Pugh brille de mille feux, prête à reprendre le flambeau dans la peau de Yelena, personnage hautement charismatique de la saga.

 

Au final, on retiendra de Black Widow quelques scènes d’action bien troussées, de l’émotion et la classe absolue de la comédienne Scarlett Johansson, totalement au service d’un film et d’une partenaire. Elle referme ainsi la page Marvel de sa filmographie avec une élégance qui l'honore. 

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test
4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
12/11/2021
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 134', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital Plus 7.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Allemand Dolby Digital Plus 7.1
Italien Dolby Digital Plus 7.1
Espagnol DTS 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, allemand, italien, espagnol, néerlandais, danois, finnois, norvégien, suédois
10
10
image

Une épatante et explosive palette colorimétrique qui en fait des tonnes certes, mais donne à votre diffuseur 4K des airs de salle de spectacle son et lumière. 

 

Ici, la puissance des couleurs n'a d'égale que la quasi‑fluorescence de moindres sources lumineuses (merci le HDR10), des moindres touches de couleurs (le film a été tourné en 4K et 8K pour un Digital Intermediate 2K). La dynamique extraordinaire apporte un relief indéniable qui va de pair avec des contrastes en tungstène et une saturation extrême des couleurs. Une photographie très masculine, poussée jusque dans ses derniers retranchements, faisant la part belle aux noirs, très présents.

 

Les différents univers et pays visités sont à chaque fois une démonstration de force. Nul besoin de tout détailler : rendu acéré taillé pour la 4K. Point barre.

7
10
son

Plus de douceur côté son avec certes des explosions, des impacts et des combats parfaitement soutenus et un réel impact du design sonore, mais aussi de la retenue dans les graves et une envie d'éviter la sensation de trop‑plein. 

 

Revers de la médaille, le débit ne varie pas vraiment en VF, avec parfois un manque d'ampleur qui se fait sentir. Les ingé son ont plutôt axé leur travail sur la spatialisation et la localisation des effets. À ce jeu‑la, effectivement, les balles fusent et nous lèchent littéralement le cuir chevelu. Au final, la VO Dolby Atmos qui propose un débit jusqu'à six plus important que la VF propose, elle, un versant technique autant qu'émotionnel, avec des séquences débordant d'impact.

5
10
bonus
- Les sœurs (5')
- Bêtisier (3')
- Coulisses du tournage (9')
- Introduction de la réalisatrice (1')
- Scènes coupées (14')
- Blu-Ray du film et bonus

Rien de particulièrement remarquable au sein de ces bonus, mais de quoi faire plaisir aux fans. Tout cela manque quand même d'imagination quand on a les moyens techniques et financiers de Marvel, dommage.

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