Godzilla Vs Kong
Après Godzilla en 2014, Kong : Skull Island en 2017 et Godzilla : King of the Monsters en 2019, voici venu le temps de connaître l’issue du nouveau match de 2021, Godzilla Vs Kong. Et il se trouve que le match est (assez) nul.
À une époque où les monstres parcourent la Terre et l’humanité lutte pour son avenir, Godzilla et King Kong, les deux titans les plus puissants de la nature, entrent en collision dans des batailles spectaculaires inédites. Sur les flots, au « creux » de la Terre et dans une ville de New York repimpée façon Tron avec buildings et néons fluo en veux‑tu en voilà, les combats épiques valent certes visuellement le détour mais ne disent au fond pas grand‑chose.
On en veut pour preuve la première minute du film qui donne d'emblée le ton et la finesse du propos qui nous attendent : le grand Kong se lève, baille et se gratte les fesses. Aïe. Pas mieux du côté des personnages humains (du beau monde pourtant : Kyle Chandler, Millie Bobby Brown, Alexander Skarsgård) qui ne dépassent jamais l’état de figuration statique face aux deux mastodontes, et bientôt trois.
Côté scénario, il faudra quand même faire avec un singe géant de 30 m qui a appris le langage des signes (sic) en secret avec une petite fille alors qu’il était enfermé dans un dôme sous haute surveillance (sic) et qui, plus tard, se sert d’une hache et maîtrise la boxe anglaise avant de chouiner comme un enfant (sic sic). Bref, pour l'hommage en règle aux kaiju‑eiga (« films de grands monstres »), on repassera.
Vous l'aurez compris, personne n'a pris la peine de dérouler une histoire vraisemblable, préférant nous gaver d’images de synthèse techniquement indiscutables. Dans le genre, on préférera revoir Pacific Rim de Guillermo Del Toro, autrement plus assumé et ludique.