par Carole Lépinay
11 octobre 2021 - 12h53

Voyagers

année
2021
Réalisateur
InterprètesColin Farrell, Tye Sheridan, Lily Rose-Depp, Chanté Adams, Fionn Whitehead, Quintessa Swindell
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Le réchauffement climatique ayant fait son œuvre, la Terre ne sera bientôt plus habitable. Pour sauver le genre humain, des scientifiques ont conçu le vaisseau Humanitas destiné à transporter une trentaine d’enfants vers une planète plus accueillante. Avec Richard (Colin Farrell), leur père de substitution, les gamins, conçus artificiellement, embarquent pour un voyage de 86 ans.



Variation ratée du chef‑d’œuvre de William Golding, Sa majesté des mouches (1954), Voyagers
était pourtant bien parti avec son équipage de gamins dociles rompus à une routine draconienne et confrontés à un subit déchaînement de pulsions. Cet alléchant postulat obéit toutefois à la tendance puritaine actuelle, car dès lors une potion bleue inhibante boycottée, les jeunes gens pourtant en surrégime hormonal se disputeront la place du boss comme dans une cour de récré. Même combat pour la découverte de la sexualité ‑torchée en une scène ridiculement chaste avec le couple phare du vaisseau incarné par Tye Sheridan et Lili‑Rose Depp, fadasses au possible. Bref, une mutinerie galactique qui ne tient pas ses promesses.

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Tous publics
Prix : 16,99 €
disponibilité
25/08/2021
image
BD-50, 107'
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
Italien DTS 5.1
Anglais Audiodescription
sous-titres
Français, anglais, italien, danois, finnois, norvégien, suédois, islandais
8
10
image

Un univers graphique qui se limite à l'intérieur d'un vaisseau hyper‑sobre voire clinique (le stylisme fait simple : t‑shirt noir un point c'est tout). Forcément, le blanc et l'austérité dominent, avec quelques touches de rouge pour la référence évidente à 2001. Reste que le master est nickel et la précision d'image impeccable.

7
10
son

Très calme et anesthésiée comme tout le monde à bord du vaisseau au début, la bande‑son prend peu à peu son envol puis s'éveille. Les sens entrent doucement en action, par petites touches sonores comme les battements de cœur, les respirations, les frôlements… Un « petit 5.1 » malgré tout.

3
10
bonus
- Compartiments cachés : visitez le Humanitas (7')
- Contre nature : désapprendre la nature humaine (7')
- Nés pour cette mission : les acteurs (11')
- À la surface : le style visuel (10')
- La survie du plus fort : la physicalité de Voyagers (4')

Le directeur artistique Kevin Houlihan propose une visite des décors du film. Bâtis sur quatre plateaux différents à Bucarest, ils ont été conçus avec une intention précise du réalisateur : récréer l'atmosphère claustro d'un sous‑marin. 

 

Neil Burger mentionne la difficulté pour son équipe de jeunes acteurs d'interpréter des gamins dépourvus de backstory mais paradoxalement identifiables grâce à leur personnalité. « Qui sommes‑nous au fond ?, Sommes‑nous bons, mauvais (…), Des animaux, des prédateurs ? Pourquoi être bon ? ». Autant d'interrogations que pose le film et auxquelles l'équipe artistique tente d'apporter des éclairages. 

 

D'autre part, Burger revient sur ses choix esthétiques : un cadre sobre à la limite de l'épure afin d'appuyer la dimension réaliste du film. Enfin, les jeunes acteurs ont été ravis de tester les cascades lors des séquences de rixe qui révèlent la propension à l'agressivité des personnages.

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