Voyagers
Le réchauffement climatique ayant fait son œuvre, la Terre ne sera bientôt plus habitable. Pour sauver le genre humain, des scientifiques ont conçu le vaisseau Humanitas destiné à transporter une trentaine d’enfants vers une planète plus accueillante. Avec Richard (Colin Farrell), leur père de substitution, les gamins, conçus artificiellement, embarquent pour un voyage de 86 ans.
Variation ratée du chef‑d’œuvre de William Golding, Sa majesté des mouches (1954), Voyagers
était pourtant bien parti avec son équipage de gamins dociles rompus à une routine draconienne et confrontés à un subit déchaînement de pulsions. Cet alléchant postulat obéit toutefois à la tendance puritaine actuelle, car dès lors une potion bleue inhibante boycottée, les jeunes gens pourtant en surrégime hormonal se disputeront la place du boss comme dans une cour de récré. Même combat pour la découverte de la sexualité ‑torchée en une scène ridiculement chaste avec le couple phare du vaisseau incarné par Tye Sheridan et Lili‑Rose Depp, fadasses au possible. Bref, une mutinerie galactique qui ne tient pas ses promesses.