Wonder Woman 1984
Trois ans après le remarqué Wonder Woman, Patty Jenkins est de retour derrière la caméra pour mettre en scène la suite des aventures de la célèbre Amazone de l’univers DC Comics.
Cette dernière est toujours interprétée par l’éblouissante Gal Gadot, tandis que Chris Pine rempile dans le costume de Sam Trevor. Les années ont passé depuis la Première Guerre mondiale, et désormais, Diana Prince ‑alias Wonder Woman‑ évolue dans les années 80. Elle alterne tranquillement sa vie d’archéologue bien rangée avec celle plus mouvementée de son alter ego, toujours prête à sauver la veuve et l’orphelin. Mais bientôt, la découverte d’une pierre aux pouvoirs inattendus, tombée dans de mauvaises mains, va sérieusement chambouler son destin et menacer la paix dans le monde.
La scène d’ouverture, tonitruante, bien filmée et directement issue des comics, est aussi la plus réussie (la jeune Lilly Aspell crève l'écran). Et il faudra s’en contenter tant les suivantes seront malheureusement un cran en dessous, tant au niveau de la réalisation que des effets spéciaux, en particulier l'intégration des images de synthèse. En comparaison des prouesses physiques des acteurs et des cascadeurs, les aller‑retour incessants entre réel et virtuel nous font décrocher à chaque fois. Encore une fois, un bon effet est celui ne se voit pas. Et dans Wonder Woman 1984, on ne voit que ça.
Le problème vient aussi du manque d’audace du scénario, sans arrêt prévisible, truffé de clichés et même parfois terriblement maladroit. C’est d’autant plus dommage que le décor des années 80 sied parfaitement à sa super‑héroïne, que cela faisait bien longtemps que la partition musicale de Hans Zimmer n’avait pas été aussi enjouée et que Gal Gadot continue d’être une actrice remarquable qui se donne s’en compter et dont le charme illumine chacune de ses scènes.
Même si elle reste un bon divertissement, cette suite n’est pas à la hauteur du premier opus.