- Préface de Jean-Baptiste Thoret (10')
- Le trou revu par Jean Becker (41')
- Jean Keraudy : Là où mon bras passe, je passe (Collection Dossier Souvenirs 10/09/1970) (40')
- Cinéastes de notre temps (1967) (16')
- Cinépanorama (12')
- Entretien avec Philippe Leroy (6')
- Bande-annonce originale du film (7')
- Livre de 180 pages avec fac-similé du scénario original
Succès critique important mais véritable flop en salles, Le trou a été amputé par la production peu après sa sortie (les 24 minutes originelles ont été définitivement perdues). Toujours efficace et concise, la présentation de J‑B Thoret résume la filmo de Jacques Becker (Casque d'or avec le duo Signoret/Reggiani, Touchez pas au grisbi avec Gabin...), précisant que c'est à l'occasion d'Ali Baba et les 40 voleurs (un film de commande pourtant mineur) que François Truffaut a tenté de l'imposer comme un auteur. D'ailleurs, la fameuse expression de la Nouvelle Vague ‑la politique des auteurs‑ naît à ce moment précis.
Suit un entretien généreux dans lequel Jean Becker raconte sa formidable aventure aux côtés de son père sur le tournage du Trou. Il revient sur le style du cinéaste, grand admirateur de Renoir, Bresson et Howard Hawks. Selon lui, la caméra ne devait en aucun cas être visible, il était nécessaire de l'oublier pour prétendre à une authenticité. Anecdote marrante où Jacques Becker a exigé des mouches en plein mois de novembre pour la scène de ronde des gardiens, ces derniers s'ennuyant tellement qu'ils en étaient à nourrir des mouches (un épisode marquant pour José Giovanni lui‑même).
Ancien détenu et multirécidiviste en matière de tentatives d'évasion, Jean Keraudy interprète Roland Darban dans le film. Par souci d'authenticité, Jacques Becker a engagé des acteurs non‑professionnels sur le tournage, un facteur de crédibilité fondamental à ses yeux.
Dans des entretiens croisés avec des pointures du cinéma, François Truffaut, Simone Signoret, José Giovanni et consorts rappellent l'amour du cinéma de Becker et l'homme qu'il incarnait derrière le cinéaste. Dans la prison reconstituée des studios de Billancourt, Jacques Becker défend son parti pris d'engager des acteurs non‑professionnels, les comédiens interviennent à leur tour et confient leur excitation d'appréhender un univers qui leur est complètement inconnu. Parmi eux, un certain Michel Constantin.
Ami de Jean Becker, Philippe Leroy (interprète de Manu Borelli) raconte ses souvenirs de tournage. Ignorant tout du monde du cinéma, il se retrouve catapulté sur le tournage du Trou, une expérience inoubliable animée par une admiration commune pour Jean Keraudy, le roi de l'évasion.
En ultime bonus, l'excellent livret Explorer Le trou dans lequel on peut découvrir l'article de J‑B Thoret autour du film (Seules les mains), suivi de ceux d'Antoine de Baeque (historien du cinéma) ainsi que des critiques Bernard Benoliel et Olivier Père. En deuxième partie, des articles de presse de l'époque et un fac‑similé du scénario original.