par Carole Lépinay
19 mai 2020 - 09h06

Alice et le maire

année
2019
Réalisateur
InterprètesFabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzaoui, Léonie Simaga, Antoine Reinartz, Maud Wyler
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Littéralement à cours d’idées, le maire de Lyon, Paul Theveneau (Fabrice Luchini), sollicite l’intervention d’Alice Heimann (Anaïs Demoustier), une jeune et brillante Normalienne. Tandis qu’elle découvre les rouages du monde politique, Theveneau remet en question ses convictions d’homme de terrain.


Catapultée à la mairie de Lyon afin d’accomplir une mission qu’elle ne comprend pas réellement, Alice découvre un microcosme en rupture avec le monde extérieur, pointé par le trait un brin railleur de Nicolas Pariser (Le grand jeu, 2015). Intellectuellement à sec, Thevenau recourt à sa collaboratrice au moindre soupçon d’impasse rhétorique, comme si la synthèse lumineuse des idées pouvait encore faire le poids face au diktat économique et mettre en sourdine le jargon fumeux adeptes de la novlangue.

 

Servie par un sympathique tandem, cette comédie subtile interroge la place même d’un dialogue démocratique dans une époque où prévalent le flux et les concepts creux.

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Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
05/02/2020
image
BD-50, 104', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Français DTS-HD Master Audio 2.0
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
7
10
image

Une photo blanche/bleutée assez douce qui n'est pas hyper‑précise et affiche même quelques légers flous. Beaucoup de mélancolie en tout cas, voir une vision totalement désabusée du monde politique. Un cadre raccord avec le propos.

7
10
son

Quelques ambiances, les voix ultra‑posées de Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier, le tout rehaussé par une bande‑son légère et suspendue. Beaucoup d'élégance et de précision en 5.1 (stéréo brouillonne en comparaison).

3
10
bonus
- Interview de Nicolas Pariser (30')

Né en 1974, Nicolas Pariser s'est intéressé très jeune à la politique. Ce grand fan du Bébête Show raconte ses débuts dans une école d'art, quoique son envie de faire du cinéma ne l'ait jamais quittée. 

« Quand on fait un film, on a besoin d'avoir un rapport avec l'extérieur, avec la société », Pariser délimite la frontière entre le cinéma amateur (possible avec les potes) et le cinéma pro toujours soumis à des contraintes budgétaires. Pur autodidacte, c'est en consommant une quantité vertigineuse de films et en écumant les essais sur le cinéma que le jeune cinéaste a fait ses armes. 

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