Mississippi Burning
À Jessup Country, Mississippi, en 1964, trois militants pour la défense des droits civiques disparaissent mystérieusement dans une première scène filmée de nuit, inspirée de faits réels et d'une violence inouie, à laquelle participe la police. Deux agents du FBI que tout oppose sont chargés de l'enquête, mais à peine arrivés, ils se heurtent aux membres du Klu Klux Klan et aux locaux, peu ouverts à l'Autre ni enclins à leur faciliter la tâche. Leur plongée dans le côté sombre et moite du Mississippi ne fait que commencer.
Porté par ses excellents comédiens (Gene Hackman, Willem Dafoe, Frances McDormand), Mississippi Burning restera pour avoir été parmi les premiers films à montrer au cinéma l'évolution des droits civiques, message appuyé à l'écran par des scènes de lynchage choc qui firent polémique à l'époque. Alan Parker s'est aussi vu reprocher, au fond, de reléguer la population noire au second plan, laissant « le beau rôle » à deux enquêteurs blancs.
Un film plus classique dans la carrière de Parker mais finalement précurseur, magnifié par l'esthétique typique de son auteur et son directeur photo Peter Biziou (Au nom du père, Pink Floyd : the Wall), également collaborateur du réalisateur sur Angel Heart et Midnight Express. Une version restaurée qui mérite la revoyure.