The Dead Don't Die
La paisible petite bourgade de Centerville est envahie par une horde de zombies affamés. Loin d’être préparés à ce type de catastrophe, le commissaire Cliff Robertson (Bill Murray) et son partenaire Ronnie Peterson (Adam Driver) tentent de protéger les habitants.
Une affiche qui fleure bon la série B vintage, un hommage appuyé à l’œuvre monumentale de George Romero et un casting cinq étoiles (Bill Murray, Tilda Swinton, Steve Buschemi, Chloë Sevigny…), autant dire que le dernier Jarmusch avait tout le potentiel zombiesque pour attirer l’attention des adeptes du genre.
Or, l’invasion, inaugurée par Iggy Pop (très en forme dans sa carcasse cadavérique), s’embourbe dans un sous‑texte écolo‑politique redondant tandis qu’une poignée de saillies humoristiques (au centième degré) sapent davantage la tentative de comédie d’horreur qu’elles ne l’alimentent.
À trop vouloir jouer la carte de la distance et de l’absurde, Jim Jarmusch flingue la dynamique qui fait les grands récits post‑apocalyptiques. Même avec deux de tension, les morts qui ont précédé The Dead Don’t Die n’auront jamais paru aussi vivants, merci à Edgar Wright (Shaun of the Dead, 2004), Ruben Fleischer (la saga Zombieland) et consorts.