par Carina Ramon
15 octobre 2019 - 10h04

La piscine

année
1969
Réalisateur
InterprètesAlain Delon, Romy Schneider, Maurice Ronet, Jane Birkin
éditeur
genre
notes
critique
10
10
label
A

Attention film brûlant. Dans une villa du sud de la France, deux amants (Romy Schneider et Alain Delon) passent des vacances idéales : piscine, soleil, fêtes et chaudes étreintes. Jusqu’au jour où Harry et sa fille Pénélope (la très jeune et très belle Jane Birkin) viennent passer quelques jours…

 

Pierre angulaire de la filmographie de Jacques Deray avec Borsalino (1970), La piscine (1969) connaîtra un immense succès populaire et son réalisateur la consécration. Son film reste aujourd'hui encore une référence indémodable de la tension sexuelle au cinéma.

 

Longtemps cantonnée à un rôle d'impératrice capricieuse (Sissi), Romy Schneider s'était à l'époque écartée des plateaux de tournage pour élever son fils, elle revient devant la caméra sur la demande express d'Alain Delon qu'elle a rencontré des années auparavant sur Christine (1958), le remake de Liebelei, le chef‑d’œuvre de Lubitsch dont sa propre mère tenait le premier rôle. Dans La piscine, elle se montre enfin humaine, fragile, bouleversante…

 

Doté d'une lumière suffocante et porté par son trio d'acteurs au comble de leur beauté incandescente, La piscine se révèle comme jamais en 4K Ultra HD Blu‑Ray. Immanquable.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
16/10/2019
image
1 UHD‑99 + 1 BD‑50 + 1 DVD-9, 123', toutes zones
166
UHD 2 160p (HEVC)
16/9
HDR10
HDR Dolby Vision
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 2.0 (mono)
Français Audiodescription
sous-titres
Français pour sourds et malentendants
8
10
image

Énorme lumière qui rend hommage à la torpeur de Provence, couleurs vivifiées qui surprennent parfois (la fête bardée de tenues Seventies éclatantes, les verts fluo des robes et des serviettes de bain), gros gamut gorgé de densité et de profondeur, noirs denses grâce entre autres à un HDR Dolby Vision efficient, pour un ensemble clairement plus actuel, plus jeune, plus moderne.

 

Les arrière‑plans davantage révélés permettent aussi d'apprécier comme jamais les paysages et vignes alentour. On y est, c'est l'été dans le sud de la France.

 

Revers de la médaille, ce bond qualitatif certain dû à la restauration 4K (à partir de la restauration HD de 2017) ne va pas sans quelques passages parsemés de bruit vidéo et de fourmillements que l'on ne voyait pas avant (on a franchement hésité en 4 et 5 étoiles, notre côté généreux l'a emporté). Reste que les plans de nuit sont sublimes et que la pellicule a été expurgée de ses défauts (scratchs, taches, rayures et autres poils). Du petit‑lait.

5
10
son

Le film joue de toute évidence sur le registre de l'intime et ne procure que très peu d'occasions de faire parler les enceintes, d'autant que la piste 2.0 est un mono doublé à droite et à gauche. La fête et sa musique légère apparaissent un peu acides mais le reste du temps, dialogues et ambiances (cigales, vent, rumeurs au loin) suffisent largement à profiter du film dans de bonnes conditions. La musique le Michel Legrand accompagne le tout avec volupté et sensualité. 

5
10
bonus
- 50 ans plus tard (28')
- Fin alternative censurée pour certains pays étrangers (1')
- Archives muettes (2')
- Bande-annonce et livret 32 pages
- Blu-Ray et du film et bonus

Une partie de l'équipe du film témoigne 50 ans plus tard : Alain Delon, Jean‑Claude Carrière (qui a adapté le roman d'Alain Page) et Jane Birkin. Toujours ému quand il évoque le film, Romy Schneider et ses amis disparus, Alain Delon avoue ne plus pouvoir le visionner aujourd'hui. Des entretiens captés par Agnès Vincent‑Deray, la femme du réalisateur.

 

À grignoter, une fin alternative jugée « correcte » pour les pays plus à cheval sur la morale à l'époque, et des archives muettes montrant l'équipe évoluant au fil du tournage au bord de la piscine. 

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