Sibyl
Ancienne psychanalyste reconvertie en romancière, Sibyl (Virginie Efira) vient en aide à Margot (Adèle Exarchopoulos), une jeune actrice en détresse. Tandis que celle‑ci lui parle de sa vie sentimentale chaotique (elle est enceinte de son partenaire de tournage, déjà en couple avec la réalisatrice), Sybil décide d’enregistrer ses confidences, source d’inspiration inespérée pour son roman qui tâtonne.
En laissant partiellement de côté un métier destiné à l’écoute d’autrui, Sybil ne prend t‑elle pas le risque (conscient) d’écouter, à son tour, la petite voix intérieure qui hurle ses démons et le fantôme d’une romance avortée, dissimulés derrière une vie a priori comblée ? En couple avec deux enfants, Sybil se met brutalement et douloureusement à regarder dans le rétroviseur, au fur et à mesure que les visites catastrophes de Margot s’enchaînent. La thérapie en miroir enclenchée, l’héroïne retrouve son énergie créatrice, motivée par des réminiscences intimes et déchirantes (en couple à la ville, Virginie Efira confie avoir été intimidée par les scènes de sexe avec Niels Schneider).
Un film troublant au goût d’inachevé.