Alita : Battle Angel
Les civilisations qui ont survécu à « l'effondrement » se sont réunies à Iron City, mégapole tentaculaire au‑dessus de laquelle flotte Zalem, une ville opulente exclusivement réservée à l’élite. Tandis qu’Iron City lui sert de décharge, le docteur Dyson Ido (Christoph Waltz) y fait une découverte exceptionnelle : un cyborg désactivé et démembré à qui il ne tardera pas à redonner vie.
C’est à Robert Rodriguez (Sin City, Machete) que James Cameron (au scénario) a confié son ambitieux projet amorcé en 2003. Adapté du manga culte de Yukiko Kishiro, Alita : Battle Angel (Gunnm à l’origine) propose une réflexion autour de l’identité androïde et de la frontière ténue entre l’Homme et les cyborgs qu’il pense (à tort) contrôler.
Récupérée dans une benne qui s’étend à perte de vue (c’est dire la vision dystopique d’un monde appauvri et enlaidi par les puissants de l’inaccessible Zalem), Alita a la chance de retrouver une seconde vie grâce aux soins et à la bienveillance du docteur Ido. Amnésique, son corps lui rappelle pourtant une endurance à toute épreuve et une virtuosité au combat, qui trouvent leur origine dans son passé de guerrière.
Jalonné de séquences d’affrontements remarquablement chorégraphiées, le film a bénéficié d’une réalisation à l’ancienne en amont, les décors ont été montés dans les studios du réalisateur à Austin puis retravaillés par les équipes des effets spéciaux sur ordinateur : « Ce qui implique tout de même un temps très long après le tournage, confie Rodriguez, j’ai passé deux ans au montage à regarder les mêmes séquences à l’infini pour choisir les bonnes ». Coutumier des budgets serrés et des réalisations express, le réalisateur a brillamment su s’adapter à ce blockbuster poétique de 200 millions de dollars.