Creed II
Autant le premier opus de la désormais saga Creed était une excellente surprise, marquée par une authenticité quasi viscérale, autant cette suite prévisible et terriblement ennuyeuse nous plonge dans un état de torpeur abyssal.
Parti réaliser Black Panther, Ryan Coogler laisse la place à Steven Caple Jr qui va scrupuleusement suivre le scénario coécrit par Sylvester Stallone himself. Ce dernier fait référence au pire épisode des Rocky, le quatrième, et relance une rivalité entre Drago et Balboa qui remonte à loin, quand Apollo Creed, père de l’actuel héros de la franchise, alias Adonis Creed (Michael B. Jordan), trouvait la mort sous les coups d’Ivan Drago. Sans aucune surprise, Adonis Creed, le protégé de Rocky Balboa, va devoir affronter Viktor Drago (Florian Munteanu), fils d’Ivan Drago devenu le protégé de son père (Dolph Lundgren). Simpliste, la recette aurait sans doute pu faire illusion entre les mains d'un autre plus habile. C'était sans compter le parti pris larmoyant de Steven Caple Jr et le jeu franchement discutable de Michael B. Jordan.
Quid des combats de boxe pour lesquels on était, au fond, venus ? Mal filmés et mal montés, aussi improbables que soporifiques, ils nous font dès la première séquence sur le ring regretter Creed l'original. Pas de Creed III s'il vous plaît, pas comme ça.