Le retour de Mary Poppins
Tout comme son père autrefois, Michael Banks (Ben Whishaw) travaille à la banque et réside toujours au 17 allée des Cerisiers à Londres. Le jeune veuf fait le maximum pour élever ses trois enfants, Annabel (Pixie Davies), Georgie (Joel Dawson) et John (Nathanael Saleh), avec l’aide de sa sœur Jane (Emily Mortimer) et d’Ellen (Julie Walters), leur gouvernante. Cependant, la Grande Dépression ne les a pas épargnés et la maison familiale risque d’être saisie. Une difficulté de plus pour les petits qui viennent de perdre leur mère, à moins que le retour inopiné de Mary Poppins ne change le cours des choses…
Présenté comme la suite des aventures de la famille Banks, Le retour de Mary Poppins s’apparente davantage à un remake, avec ses parenthèses enchantées ayant pour point de départ une baignoire ou un compotier en porcelaine. Chapeau au passage à l’équipe technique, qui mixe prodigieusement prises de vues réelles et séquences d’animation. Si Dick Van Dyke fait une touchante apparition dans le rôle de Mr. Dawes Jr, éternel banquier au déhanché parfaitement maîtrisé, Julie Andrews a préféré décliner le caméo, afin, confie‑t‑elle, de ne pas voler la vedette à Emily Blunt.
Aucun risque dans la mesure où notre nouvelle Mary Poppins s’en sort à merveille, épaulée par son ami Jack (Lin‑Manuel Miranda), un allumeur de réverbères cascadeur et solaire. Portée par les partitions entêtantes de Marc Sheiman, cette comédie musicale devrait émerveiller les nostalgiques du classique de Robert Stevenson.