Bumblebee
Comment les Autobots et les Decepticons sont‑ils arrivés sur Terre, et surtout pourquoi ? Ont‑ils réellement inventé internet en utilisant les moyens certes précaires comparés aux leurs mais « en réseau » de l'armée US ? Cette dernière est‑elle d'ailleurs infiltrée par des généraux bas du front qui tirent sur tout ce qui bouge ? Et une jeune fille aux goûts musicaux très sûrs peut‑elle aussi être un as de la mécanique ?
Toutes les réponses dans cette préquelle de la saga Transformers qui a tout du parcours initiatique pour Charlie, une ado qui peine à se remettre de la mort de son père (Spielberg est producteur, le film tente une sorte de réinvention des Goonies en version plus adulte et plus technoïde). Lasse de cohabiter avec le nouveau compagnon de sa mère et son jeune frère, Charlie se réfugie autant qu'elle le peut dans la vieille casse de son oncle. C'est là qu'elle tombe pour la première fois sur une Coccinelle qui a tout d'une épave. Sa remise en état pansera peu à peu les plaies de la jeune fille, loin de s'imaginer que sous le tas de taule se cache un être venu de l'espace, B‑127, capable de ressentir toutes ses émotions.
On s'attendait au pire, on avait tort. Frais et délicieusement vintage, Bumblebee laisse pour une fois un peu de côté les combats de coqs assourdissants pour se concentrer sur la relation entre un Autobot qui fait ses premiers pas maladroits sur Terre et une jeune femme un peu paumée dans la vie. Un parcours commun non dénué d'humour et porté par une bande‑son qui fait tout le sel de ce rétro‑gaming pour petits et grands. Et même si le film ‑écrit par une femme‑ n'évite pas les passages obligés un peu lourdingues (le dernier tiers), Bumblebee reste une bonne surprise, dans le genre.