22 Miles
Un officier d’élite du renseignement américain (Mark Wahlberg) doit absolument exfiltrer un policier qui détient des informations compromettantes. Entre eux et les 22 miles qui les séparent de l’avion qui leur permettra de quitter le pays, une armée d’assassins.
Peter Berg (Friday Night Lights, Du sang et des larmes, Hancock) nous avait habitués à mieux. Beaucoup mieux. Véritable gymkhana de scènes d'action complexifiées à outrance histoire de masquer le vide sidéral d'un scénario écrit sur un coin de table, 22 Miles et son overdose de plans fractionnés n'ont d'égales que la désinvolture et l'antipathie de son acteur principal Mark Wahlberg. Pas content, il fronce les sourcils. Content, il fronce les sourcils. Il fronce aussi les sourcils lorsqu'il se claque un élastique sur le poignet pour faire passer ses sauts d'humeur. Difficile dans ces conditions de faire passer Mark Wahlberg pour un personnage censé avoir un QI exceptionnellement élevé…
Derrière cette succession de scènes d’une violence inouïe montées par un parkinsonien sous cocaïne, se profile une réflexion basse du front sur la géopolitique du moment avec en sous‑texte la nécessité absolue d’une surveillance technologique accrue et l’exécution salutaire des méchants sans procès. La suite de 22 Miles est déjà programmée. Problème : on n’a absolument pas envie de la voir.