par Paco Altura
13 novembre 2018 - 10h08

Deadpool 2

année
2018
Réalisateur
InterprètesRyan Reynolds, Josh Brolin, Morena Baccarin, Julian Dennison, Zazie Beetz, Brianna Hildebrand
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

Après un drame personnel qui lui a fait envisager de se donner la mort, Deadpool (Ryan Reynolds) a rejoint les X‑Men. Mais le goût pour la violence du tueur frappadingue le conduit à saloper le sauvetage d’un jeune mutant, Russell, doté d’un très puissant pouvoir de destruction. Deadpool est arrêté puis incarcéré avec Russell dans une prison de haute sécurité pour mutants. Cable (Josh Brolin), un soldat surentraîné, arrive du futur pour tuer celui qui, dans l’avenir, a massacré les siens : il s’agit du même Russell ! Deadpool, bien qu’exaspéré par l’adolescent, décide de le protéger.

 

La surprise hilarante et gore du premier Deadpool est passée. Le spectateur est désormais en terrain connu. Deadpool, tueur immortel et obsédé, casse moins souvent le « quatrième mur » pour interpeller les spectateurs, mais a préservé son arme principale : un humour dévastateur crachant 300 méchantes vannes à la minute.


Sur un rythme moins maîtrisé que le premier opus (certains passages touchent à la schizophrénie dans leur montage épileptique), Deadpool 2 conserve ses grandes scènes d’action mais pâtit d’un « méchant » trop peu charismatique (Josh Brolin). Une vraie surprise quand on se rappelle l’incroyable incarnation que le même comédien avait donnée à un autre bad guy, le titan Thanos dans Avengers : Infinity War.


Deadpool 2 préserve tout de même tout ce qu’on aime dans la franchise : de grandes scènes d’action non‑sensiques. En ce sens, la totalité de la séquence de la X‑Force, l’équipe très spéciale que Deadpool recrute et envoie au combat, est sans doute un des plus grands moments du film. On rit à gorge déployée tant, durant cette péripétie, l’équipe du film ose tout. Humour, gore, cruauté et absurde totalement assumé...


La joyeuse liberté de cette séquence X‑Force aurait dû servir de mètre étalon aux scénaristes et au réalisateur pour guider tout ce Deadpool 2. Ce n'est hélas pas le cas puisque le film, déjà affaibli par un méchant peu convaincant, multiplie les scènes mille fois vues dans les Marvel (rêves de rédemption de Deadpool, discours psychologisants autour du très traumatisé Russell). Autant de clichés surprenants que même l'expertise en vannes de Ryan Reynolds ne parvient pas à faire passer.

 

Deadpool 2 paraît donc moins le grand bond en avant espéré pour la franchise qu'une sorte de pas de côté, ni totalement satisfaisant ni complètement boudable. À noter qu’il ne faut sous aucun prétexte rater la scène post‑générique du film : rien moins que du meilleur gag du film. Tout comme le cameo du désormais regretté Stan Lee

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4k
cover
- de 12 ans
Prix : 25 €
disponibilité
17/10/2018
image
2 UHD-66 + 1 BD-50, 119'/134', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, suédois, tchèque, polonais, chinois, coréen
8
10
image

Un rendu un peu éteint mais solide qui profite de chaque combat (et il y en a !) pour nous éclabousser de sang et de ralentis à la moindre occasion. Le tout dans une ambiance résolument contrastée, boostée en noir et particulièrement bien rendue en 4K UHD (Digital Intermediate 2K) comme en Blu‑Ray. Ce dernier se montre même presque plus lumineux, en tout cas avec un côté plus convivial qui pourra plaire. Les exégètes du pixel au cordeau ne sauraient toutefois passer à côté de ce master 4K UHD délivrant des arrière‑plans un chouïa un peu plus définis et lisibles. Ainsi qu'une unité colorimétrique appréciable au sein d'un même plan. Les couleurs profitent elles aussi d'une surbrillance exemplaire (les néons de la prison comme les sources lumineuses en général). On rappelle que les touches de couleurs presque agressives appliquées sur des ambiances sombres sont une des marques de fabrique de David Leitch (voir son travail graphique sur Atomic Blond). 

 

Si ce pur divertissement coche toutes les cases du tournage numérique haut de gamme, doté d'une intégration parfaite des effets spéciaux, reste que cette image sort difficilement du mot par rapport à d'autres films 4K du moment. 

 

Dernière remarque et non des moindres, la version uncunt 4K UHD (deuxième disque) présente un étalonnage légèrement différent, un peu plus froid (la plage dynamique va plus loin dans les noirs et les blancs) mais aussi plus précis. 

10
10
son

Une bande‑son qui ne jure pas avec l'image et parvient à faire vivre ce film, parfois de manière complètement frénétique (ça part un peu dans tous les sens). Pas de problème, on est venu pour cela et on sait ce qui nous attend au tournant sonore dès le départ. Qu'elles soient calmes ou complètement azimutées, toutes les scènes bénéficient d'une multitude de détails sonores bien identifiables. Et pour cause, le niveau sonore des scènes d'action est bien mieux maîtrisé que dans la plupart des films Marvel et consorts, et cela repose un peu. Car ici, ce sont bien les dialogues et les vannes qui priment. 

 

Si la VF DTS 5.1 est de bonne facture malgré l'absence des voix fortement incarnées par l'équipe d'origine, la VO Dolby Atmos apporte plus de folie et de dynamique lors de certaines scènes clés comme le génial parachutage de la X‑Force (LE grand moment du film). Du peps, du fun et du watt. What else ?

7
10
bonus
- Choix de la versions cinéma ou uncut (119' ou 135') : la première est plus nerveuse, la seconde moins rythmée mais plus trash
- Commentaires audio de Ryan Reynolds, David Leitch, Rhett Reese et Paul Wernick
- Scènes inédites (3')
- Bêtisier (3')
- Les valeurs familiales de Deadpool : les personnages (15')
- David Leitch, pas Lynch : la réalisation de Deadpool 2 (12')
- Pas un mot : secrets et clins d'œil cachés (13')
- Jusqu'à la douleur : scènes alternatives (9')
- Action et cascades (7')
- Experience de la prison (11')
- Le membre le plus important de la X-Force (2')
- Échec avec Omega Red (1')
- Musclé et sexy (2')
- Le monologue de 3 minutes (2')
- La hotte de Deadpool HoHoho 2 (35')

Ancien cascadeur et réalisateur cascades, David Leitch semble faire l'unanimité auprès de son équipe. On comprend mieux la nécessité pour lui de faire tourner le maximum de scènes en réel, sans assistance de CGI autre que l'effacement des filins assurant la sécurité des comédiens. Comme le dit Josh Brolin en pleine séance de maquillage et fort de ses 3 heures de musculation par jour pour le rôle, visiblement heureux comme un enfant de faire toutes ces cascades : « J'aurais dû faire ce genre truc plus tôt, c'est génial ».

 

Une litanie d'anecdotes en guise de commentaires audio, comme l'origine de la référence au cocktail Sea Breeze présent dans une scène du film (qui remonte au mariage de Ryan Reynolds…). Heureusement, quelques infos plus techniques sont à glaner, comme le fait de pouvoir changer les répliques de Deadpool jusqu'au dernier moment en post‑production grâce à son masque intégral masquant sa bouche. Le réalisateur avoue également que le studio a fait enlever une seule et unique vanne du film, visiblement bien trop limite pour passer. Remarquez aussi le t‑shirt « chat » porté par Deadpool chez les X‑Men (alors en plein tournage de Dark Phoenix, le studio a cédé une scène à l'équipe de Deadpool, on les aperçoit à travers une embrasure de porte). En réalité, rien de moins que les deux chats de Taylor Swift. Oh oui, drôle…

 

Un peu plus loin dans les bonus, les références cachées sont disséquées par l'équipe (des programmes TV cultes US, Indiana Jones…) tout comme les astuces pour garder le scénario secret pendant le tournage à l'heure des selfies et des réseaux sociaux. À noter que le personnage de Fléau est 100% en images de synthèse.

 

D'autres bonus sont plus classiques car issus d'un seul et même sujet saucissonné, et surtout bardés d'images du film déjà vues… dans le film ! 

 

Enfin, mention spéciale au bonus « La hotte de Deadpool HoHoho 2 ». Un fourre‑tout plein de surprises, courts métrages, etc.

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