Évasion 2
Des années après avoir échappé à « la tombe », geôle supposée la plus sûre du monde, Ray Breslin (Sylvester Stallone) a monté une équipe spécialisée dans l’exfiltration de prisonniers. Shu Ren (Huang Xiaoming), le meilleur équipier de Breslin, est capturé par de mystérieux kidnappeurs avec son frère, un génie des télécoms. Les deux hommes sont incarcérés dans Hadès, une prison high‑tech entièrement gérée par ordinateur. Pendant que Breslin et son équipe tentent de localiser les frères, Shu Ren commence à planifier son évasion.
Même avec la meilleure volonté du monde, il est difficile de trouver une quelconque qualité à cette suite non‑sensique du film Évasion (2013). On pourrait, éventuellement, garder un peu de mansuétude face à un scénario qui, bien qu’il se prétende complexe à tout bout de champ, est en fait cousu de fil blanc jusque dans ses « coups de théâtre ».
On devrait, sans doute, apprécier les nombreuses scènes de bagarre supposées remplir les innombrables gouffres du récit, mais celles‑ci sont peu spectaculaires, plombées par un montage épileptique et des effets spéciaux numériques souvent grotesques.
On voudrait, presque, tout pardonner parce que Sylvester Stallone met d’ordinaire de l’engagement et de l’énergie dans tous ses films, même les plus modestes. Pas là. Stallone, supposé être la vedette du film, n’est en fait qu’une star et un héros prétexte, absent de la quasi‑totalité du récit hormis quelques scènes de transition et un dernier quart d’heure où, aussi expressif qu’une porte de frigo, il tente vainement de sauver cette escroquerie suffoquant sous ses promesses non tenues.