Jurassic World : Fallen Kingdom
Comment reprendre une telle franchise ? En brûlant tout, tel Attila, sur son passage. Le réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona (L'orphelinat, The Impossible) déclenche une éruption volcanique dévastatrice sur Isla Nubar, scellant le sort des milliers d'animaux préhistoriques abandonnés depuis la dernière catastrophe du parc. Alors que le monde se demande s'il est raisonnable de laisser ces espèces rares s'éteindre à nouveau, Claire (Bryce Dallas Howard) et Owen (Chris Pratt) sont rappelés par l'ancien partenaire du créateur du parc afin de constituer en urgence une arche de Noé. Enthousiastes, ils ne se doutent pas des réelles intentions de l'homme d'affaires vivant reclus dans son antre avec une étrange petite fille.
Jeff Goldblum est toujours là, les dinos aussi. Mais c'est bien tout ce qu'il reste de Jurassic Park. Le choix de Bayona s'oriente peu à peu vers d'autres problématiques et il en faudra beaucoup plus pour révolutionner le cinéma autant que l'avait fait un certain Spielberg en 1993. Reste que cette nouvelle mouture, qui ne peut s'empêcher de traîner en longueur, réussit à nous tenir en haleine, mixant habilement saynètes comiques (Chris Pratt complètement paralysé tente d'éviter la lave et c'est tordant), créations numériques très propres et enjeux écolo majeurs. De quoi passer un moment détente, si ce n'est ces 128 trop longues minutes.