par Cédric Melon
26 mai 2018 - 19h05

Le crime de l'Orient-Express

VO
Murder on the Orient Express
année
2017
Réalisateur
InterprètesKenneth Branagh, Johnny Depp, Josh Gad, Penélope Cruz, Willem Dafoe, Daisy Ridley, Michelle Pfeiffer
éditeur
genre
notes
critique
3
10
A

Avec cette nouvelle adaptation du Crime de l’Orient‑Express d’Agatha Christie, Kenneth Branagh (Thor) réunit pour l’occasion un casting all star qui n’a rien à envier à celui de la version de 1974 réalisée par Sidney Lumet avec entre autres Sean Connery, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Anthony Perkins. Les nouveaux passagers de l'Orient‑Express, version 2017, se nomment Johnny Depp, Daisy Ridley, Judi Dench, Derek Jacobi, Michelle Pfeiffer et Willem Dafoe. Et dans la peau du célèbre Hercule Poirot, Kenneth Branagh himself.


L’histoire est évidemment la même : un crime est commis dans un train bloqué par la neige. Tandis que les passagers sont confinés dans les wagons, Poirot va tenter de confondre le ou les coupables.


Tout le monde connait l'issue de cette très chic enquête en vase clos, rendant immédiatement obsolète le caractère Whodunnit du film (« Who [has] done it ? », « qui l'a fait ? »). Il faut donc chercher ailleurs l’intérêt de l'entreprise et c'est là que les choses se compliquent. 

 

On passera sur les tentatives ‑réussies‑ de Branagh pour avoir un très mauvais accent belge (oui, Poirot est Belge) et ses monologues ridicules devant la photo de sa tendre et chère, pour se concentrer sur le seul mystère du film : combien a‑t‑il fallu de kilos de gel pour que son improbable moustache tienne dans toutes les scènes ?

 

Malgré les décors et quelques beaux plans, impossible de ne pas s'ennuyer devant cet exercice scolaire et suranné où Branagh se débat comme un beau Diable pour ne pas rester dans l’ombre de ses partenaires, aussi illustres soient‑ils. S'il parvient à faire exister Poirot, on ne finit par voir que lui. Et ce n'est pas sa meilleure prestation.

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Murder on the Orient Express
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
18/04/2018
image
1 UHD-66 + 1 BD-50, 113', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS 5.1
Italien DTS 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, espagnol, danois, néerlandais, finnois, allemand, italien, norvégien, suédois, tchèque, polonais, chinois
10
10
image

Rien à redire de ce côté‑là bien au contraire, l'image divinement bleutée est magnifique, cossue, riche, décorée avec soin dans ses moindres recoins et surtout sublimée par un HDR très efficace pour rendre toute la chaleur et la lumière de l'ouverture censée se dérouler à Jérusalem (séquence en réalité tournée à Malte). Par rapport au Blu‑Ray, on gagne encore en précision, en détail et en dégradé de couleurs. En somme, tout est plus subtil, plus royal.

 

Le choix de la pellicule 65 mm permet quant à lui de faire respirer des plans forcément plus exigus à l'intérieur du train, aussi luxueux et confortable soit‑il. Et d'offrir une profondeur de champ proche du ressenti de l'œil humain. On n'étouffe jamais, d'autant que les noirs se montrent doux et délicats.

 

Une sentation très réaliste qui rattrape un peu la théâtralité de la mise en scène. Avec son Digital Intermadiate 4K et son master franchement impeccable, Le crime de l'Orient‑Express se paie un carton plein.

7
10
son

Vu le casting, se priver des vraies voix serait un sacrilège. Surtout que ce cette VO Dolby Atmos (Dolby TrueHD 7.1 pour les personnes non équipées), bien que pépère ‑ne cherchez pas la démo‑ s'illustre dans de nombreux registres dont le placement des effets et la sensation de hauteur bienvenue à l'intérieur du train. 

 

La VF DTS 5.1 ne tient pas la corde et s'écroule lors de l'avalange qui fait dérailler le train, pourtant chargée en basses et en bruits métalliques divers et variés. 

5
10
bonus
- Commentaires audio du réalisateur et du scénariste Michael Green
- Agatha Christie : portrait intime (19')
- Parlons de Hercule Poirot (10')
- Suspects inhabituels : première partie (5')
- L’art du meurtre (16')
- Suspects inhabituels : deuxième partie (6')
- En voiture : le tournage (16')
- Suspects inhabituels : troisième partie (7')
- La musique (8')
- Scènes inédites commentées en option, dont une ouverture alternative (17')
- Photos
- Bandes-annonces
- Blu-Ray du film et bonus

Un unique gros sujet saucisonné en différents modules pour faire plus cossu. On loue le sens du détail d'Agatha Christie par ici, quelques infos techniques à grapiller par là (un seul labo pour développer la pellicule 65 mm au monde, à Los Angeles, bientôt rejoint par Londres sur demande express de Kenneth Branagh). Quoi d'autre ? De la promo, de la promo et encore une bonne couche de promo. 

 

Heureusement, les commentaires audio sous‑titrés en français fourmillent d'infos et d'anecdotes sur les moyens mis en œuvre, la vision du réalisateur et le travail du scénariste, fan d'Agatha Christie. 

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