Atomic Blonde
Lorraine Broughton (Charlize Theron), agent secret de Sa Majesté, est envoyée à Berlin afin d’enquêter sur le meurtre d’un associé. Une mission plus que périlleuse dans la mesure où la Guerre froide a favorisé un panel d’agents doubles prêts à tout pour ne pas se faire débusquer.
Adaptation du roman graphique The Coldest City (Antony Johnston/Sam Hart), le film de David Leitch (aux commandes du prochain Deadpool) porte bien son titre quand Charlize Theron, espionne imperturbable mais sensuelle, électrise tout sur son passage, des repaires underground à l’esthétique outrancièrement rétro aux quartiers froids et industriels symptomatiques de l’Allemagne des deux blocs. Pour l’anecdote, l’actrice réalise toutes les cascades et les scènes d’action (après un entraînement intensif de trois mois), du reste, un plan‑séquence impressionnant de plus de sept minutes nous rend compte du résultat.
Fin des années 80, la techno et la new wave s’imposent à coups de nappes synthétiques et de voix caverneuses, les courses‑poursuites et les castagnes musclées s’enchaînent au rythme d’une bande originale qui envoie du lourd : Depeche Mode, The Cure, New Order, Peter Schilling, David Bowie, Queen, Falco, Nena… La touche rewind fonctionne à merveille. Un enrobage vintage brillamment fignolé sauve cette histoire de super‑agent sexy plutôt attendue.