Baby Driver
Chauffeur hors‑pair pour une bande de braqueurs professionnels, Baby (Ansel Elgort) aspire à raccrocher depuis sa rencontre avec Debora (Lily James). Mais son ultime casse ne se passera malheureusement pas comme prévu…
Après l'excellent Hot Fuzz (2007) et Le dernier pub avant la fin du monde (2013), Edgar Wright met le film de casse à l’épreuve d’une playlist groovy sponsorisée par Apple et ses célèbres iPod. Impossible de ne pas embarquer avec Baby (le visage poupin de l’attendrissant Gus de Nos étoiles contraires tombe à pic) qu’une fêlure enfantine a poussé à s’abriter de la violence du réel par la voie musicale. Un moyen singulier d’appréhender le genre, car à travers sa tentative de reconversion, Baby maîtrise le sens de la coolitude comme aucun autre solitaire de l’histoire du casse au cinéma.
Des scènes de courses‑poursuites pêchues aux braquages fomentés par un boss délibérément caricatural (Kevin Spacey au top, même avec un scandale à ses basques), chaque raid survolté est prétexte à une bande originale illustrative, à tel point que l’escouade de criminels officie en rythme and blues : Barry White, Carla Thomas, Simon and Garfunkel, Beck, Young MC, Blur entre autres… Bref, un chic répertoire pour un divertissement frénétique et complètement décalé.