par Carole Lépinay
29 novembre 2017 - 13h06

Baby Driver

année
2017
Réalisateur
InterprètesAnsel Elgort, Kevin Spacey, Jamie Foxx, Jon Bernthal, Lily James, Eiza Gonzalez
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

Chauffeur hors‑pair pour une bande de braqueurs professionnels, Baby (Ansel Elgort) aspire à raccrocher depuis sa rencontre avec Debora (Lily James). Mais son ultime casse ne se passera malheureusement pas comme prévu…


Après l'excellent Hot Fuzz (2007) et Le dernier pub avant la fin du monde (2013), Edgar Wright met le film de casse à l’épreuve d’une playlist groovy sponsorisée par Apple et ses célèbres iPod. Impossible de ne pas embarquer avec Baby (le visage poupin de l’attendrissant Gus de Nos étoiles contraires tombe à pic) qu’une fêlure enfantine a poussé à s’abriter de la violence du réel par la voie musicale. Un moyen singulier d’appréhender le genre, car à travers sa tentative de reconversion, Baby maîtrise le sens de la coolitude comme aucun autre solitaire de l’histoire du casse au cinéma.

 

Des scènes de courses‑poursuites pêchues aux braquages fomentés par un boss délibérément caricatural (Kevin Spacey au top, même avec un scandale à ses basques), chaque raid survolté est prétexte à une bande originale illustrative, à tel point que l’escouade de criminels officie en rythme and blues : Barry White, Carla Thomas, Simon and Garfunkel, Beck, Young MC, Blur entre autres… Bref, un chic répertoire pour un divertissement frénétique et complètement décalé.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
29/11/2017
image
1 UHD BD-66 + 1 BD-50, 112', toutes zones
2.35
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Anglais Audiodescription
Allemand DTS-HD Master Audio 5.1
Portugais DTS-HD Master Audio 5.1
Québécois Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, anglais pour sourds et malentendants, arabe, tchèque, néerlandais, allemand, grec, hongrois, portugais, roumain, espagnol, turc
8
10
image

Avec son tournage en partie argentique et son esthétique légèrement décalée dans le temps sans être tout à fait vintage (les iPod, le contenu des playlists, les instruments de musique, les dinners aux enseignes fluo, les jeans ajustés, la Subaru, tout semble déjà appartenir à une autre époque), le film d'Edgar Wright nage à contre‑courant de la cool attitude véhiculée par les clips criads du rap US (on n'est pas dans Fast & Furious, et puis quoi encore). Et si le bad boy du film (Jamie Foxx en total look rouge bling‑bling) en porte tous les attributs, c'est pour mieux le cibler quand son heure aura sonné.

 

En parlant de voiture, la Subaru écarlate du film, comme toutes les autres d'ailleurs, profite à fond du HDR10 et de la 4K : chromes brillants aux multiples reflets, carrosseries éblouissantes, détails des matières… On comprend mieux pourquoi Baby ne quitte pas ses lunettes de soleil. On a failli sortir les nôtres. Hormis les couleurs explosives (même le linge qui tourne dans la laverie accroche littéralement l'œil), c'est la lumière et la brillance de l'ensemble qui, encore une fois, donnent vraiment envie d'en finir avec les disques Blu‑Ray, c'est le jour et la nuit, ou presque. L'architecture de la ville, ses routes, ses échangeurs XXL et ses immeubles révèlent enfin toute leur beauté, profitant de contrastes à tomber et de noirs impeccables.

 

Au final, Baby Driver 4K UHD apporte malgré son télécinéma 2K une précision, une clarté, une lumière et une colorimétrie du tonnerre, alors que le film lui‑même ne mise pas tout sur son image pour convaincre. 

10
10
son

Ce n'est plus un secret pour personne, le film repose avant tout sur l'utilisation diégétique de la musique (l'inverse de extradiégétique), c'est‑à‑dire qu'outre les spectateurs, les personnages aussi entendent la musique du film. Le concept est poussé encore plus loin ici par le truchement des écouteurs de Baby qui le coupent du monde extérieur et nous branchent directement à son monde intérieur foisonnant. Qu'il s'agisse des séquences en mode comédie musicale (sorte de LA LA Land 2.0) ou des road‑trip à fond les watts et les manettes sur l'asphalte, les occasions ne manquent pas pour laisser parler la poudre sur les enceintes. Jamais on aura entendu des crissements de pneus plus vrais que vrais.

 

La VF DTS‑HD Master Audio 5.1 plaira à coup sûr aux anglophobes, mais ce serait se priver d'une dimension supplémentaire carrément jouissive et festive en anglais Dolby Atmos (ou Dolby TrueHD 7.1 pour le matériel un cran en‑dessous). Toutes les courses‑poursuites, et elles sont nombreuses, nous font trouver la VF de plus en plus plate et finalement peu encline à nous immerger aux côtés de Baby comme le fait la VO avec brio. Dans ce cas, on se surprend à regarder si les hélicos de la police ne sont pas tout simplement en train de survoler la pièce, ou à se retourner pour voir si des poursuivants zélés ne seraient pas encore à nos basques. En gros, l'espace est géré à la perfection, d'autant plus que Baby est généralement plutôt avare en parlotte. Le contraste entre les deux mondes (intérieur et extérieur) est saisissant. Effet garanti.

 

À noter que les doublages de la VF nous font sortir du film. Le personnage de Kevin Spacey en particulier n'a rien à voir avec l'original.  

0
10
bonus
- Blu-Ray du film

N'ayant pas reçu le Blu‑Ray fourni dans le boîtier du 4K Ultra HD Blu‑Ray, il nous est impossible de vous parler des bonus de Baby Driver. Zéro pointé donc, à ce niveau‑là. Dommage, on sait qu'Edgar Wright a travaillé de longues années sur la musique qui rythme chaque plan du film, tourné d'ailleurs écouteurs vissés aux oreilles pour les acteurs et toute l'équipe.

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