par Cédric Melon
06 décembre 2017 - 09h15

Westworld saison 1

année
2016
Créateurs
InterprètesAnthony Hopkins, Evan Rachel Wood, James Marsden, Ed Harris, Jeffrey Wright, Sidse Babett Knudsen
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Le remake sériel du film culte de Michael Crichton sorti en France en 1973 sous le titre Mondwest est une réussite tant esthétique que narrative. À la production, on retrouve J.J. Abrams (Star Wars Episode VII). À la réalisation, Jonathan Nolan (scénariste de la dernière trilogie Batman). La série met en scène un parc d’attractions peuplé de robots humanoïdes où les touristes se pressent pour vivre un western « pour de vrai ».

 

Tout ou presque a tellement déjà été fait en matière de récit impliquant des humanoïdes en quête d’une humanité ‑qualité qui fait paradoxalement défaut à leurs créateurs‑ qu’il est difficile pour Westworld (au début de la saison en tout cas) de trouver son identité, sa propre voie, à l'image de ses personnages perdus dans un décor à la fois familier et étrange. Le récit met du temps à s’installer mais révèle peu à peu une profonde réflexion sur l’humanité, l’amour, la création et la souffrance. Le récit est soutenu par une réalisation d’une redoutable efficacité et une partition musicale éclectique qui revisite les classiques du rock (Paint it Black des Stones en version orchestrale symphonique dès le premier épisode).

 

Les décors sont grandioses, les effets spéciaux bluffants et les comédiens tous excellents, Anthony Hopkins (Le silence des agneaux), Evan Rachel Wood (True Blood) et Ed Harris (Abyss) en tête. Et si la série verse volontiers dans la violence et le sexe, rien n'est jamais gratuit. Difficile d'accès oui, mais de qualité et novateur.

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4k
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Tous publics
Prix : 58,99 €
disponibilité
08/11/2017
image
3 UHD-99 + 3 BD-50, 10 x 52', toutes zones
1.78
UHD 2 160p (HEVC)
HDR Dolby Dolby Vision (mention absente de la jaquette)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Italien Dolby Digital 5.1
Espagnol Dolby Digital 5.1
Portugais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, allemand, italien pour sourds et malentendants, espagnol, néerlandais, portugais, arabe, tchèque, danois, finnois, norvégien, polonais, suédois, chinois, coréen
10
10
image

Bienvenue à Westworld, toute première série à sortir en 4K Ultra HD Blu‑Ray en France. Et pour une première, c'est une grande réussite. Évidemment, les deux univers de la série (le far‑west et le labo) se prêtent merveilleusement à des esthétiques léchées, faisant la part belle à des paysages grandioses d'un côté et aux ambiances glaciales et impressionnantes de l'autre.

 

Dans tous les cas, la définition est bluffante, les contrastes solides, la gestion des couleurs optimale et l'intégration des effets spéciaux au sommet de son art, sans toutefois donner l'impression que la série repose uniquement sur la technologie. Bien au contraire, le souci du détail et la qualité d'image atteinte sont complètement au service de la narration en apportant un réalisme plus qu'immersif. Dans cet univers où tout est faux‑semblants, l'effet est garanti.

 

Résultat, on est bien loin des codes de la série basique mais plutôt proche d'un objet filmique pour la télévision où tout n'est pas lisse et vide de sens. Et la différence n'est pas mince. Surtout en 4K Ultra HD et ce, même avec un télécinéma d'obédience 2K, c'est dire l'apport du HDR. À ce sujet, d'ailleurs, si la vision en HDR10 apporte déjà une amélioration sensible par rapport au Blu‑Ray, le HDR Dolby Vision va encore plus loin avec un vernis et une brillance haut de gamme, notamment au niveau des noirs et des contrastes pour une lisibilité extrême, tandis que le gamut entendu renforce les deux dominantes, le jaune et le bleu. 

 

Tout est profond, vif, classe, à la recherche du moindre détail (les visages nous impressionnent le plus). Une ultra haute définition qui ne donne pas dans la surenchère mais exigeante, dont on ne peut plus se passer (le visionnage en Blu‑Ray simple devient quasi impossible pour qui cherche le meilleur rendu possible à ce niveau‑là).

10
10
son

Tous les efforts et la mise en scène ne reposent pas sur l'image. Bien au contraire. L'excellente bande originale de Ramin Djawadi (Hôtel Transylvanie, Fright Night, Game of Thrones et surtout Pacific Rim) et ses revisites de classiques du rock en mode symphonique donnent à la série des airs de cinéma. Un style opératique du plus bel effet.

 

La VO Dolby Atmos remporte tous les suffrages tant elle apporte de l'air et de l'espace à l'image lors des scènes les plus emblématiques, quand l'action (ou les fusillades) se déchaîne. Un prolongement sonore du spectacle visuel qui peut aussi se faire plus intime quand nécessaire, ou même très localisé (les coups de feu). On ne vous gâchera pas le spectacle en vous détaillant par le menu la grande scène du premier épisode, mais sachez que la précision et l'emphase sont plus que jamais au rendez‑vous. Alors que la violence se déchaîne, la sobriété et l'impact de la bande‑son en Dolby Atmos nous saisissent sur place. Un grand moment, à l'image de nombreux autres tout au long de ces dix épisodes.  

7
10
bonus
- About the Series (2')
- An invitation to the set (2')
- The big moment (4')
- Welcome to Westworld (8')
- Realizing the dream : first week on the set (11')
- Imagine the main title (14')
- Reality of A.I.: Westworld (5')
- The big moment (4')
- Gag Reel (1')
- The Big Moment (6')
- The key to the chords (8')
- Crafting the narrative (30')
- Version Blu-Ray de la série
- Livret de 24 pages

Du très bon en compagnie de Jonathan Nolan et Lisa Joy revenant sur les arcs narratifs des personnages, leur méthodologie de travail et l'univers de la série. Ou encore l'analyse du générique et les références cachées du piano et des compositions de Ramin Djawadi. Du moins bon avec le bêtisier, les focus sur les scènes capitales de la série ou encore les coulisses de la première semaine de tournage, tous un peu trop formatés. En tout cas, de quoi faire plaisir à tout le monde, qu'il soit simplement de passage ou cinéphile averti.

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