Kong : Skull Island
1973. Le professeur Randa (John Goodman) est parvenu à convaincre le gouvernement américain de financer son expédition vers une île inexplorée du Pacifique. Tandis que la guerre s’achève au Vietnam, les hommes du capitaine Preston Packard (Samuel L. Jackson) rejoignent l’équipe scientifique. On compte aussi une jeune photographe (Brie Larson) et un aventurier chevronné répondant au nom fort connoté de James Conrad (Tom Hiddleston, The Night Manager). Une surprise monumentale les attend sur place.
Après avoir été maintes fois porté à l’écran (la dernière version étant le remake de Peter Jackson en 2005), le mythe de King Kong s’imposait donc comme un enjeu de taille pour Jordan Vogt‑Roberts, jeune réalisateur fraîchement débarqué de la série TV. Intégré à la culture populaire, le monstre iconique de 1933 va côtoyer un autre pan colossal du cinéma des Seventies… De la traversée d’un fleuve jalonné de dangers à sa colorimétrie rouge orangé, Kong : Skull Island emprunte en toute légèreté l’univers psychédélique d’Apocalypse Now. Dans le même esprit, le récit contraint une poignée de militaires à reconsidérer leur ennemi tandis que la folie post‑traumatique du capitaine Packard enfle, bien décidé à pulvériser plus grand mais moins monstrueux que lui…
Dans la jungle grouillant de créatures féroces, les citations du film culte de Coppola ‑de la photographie de Storaro au tube de Creedence Clearwater Revival en passant par le fameux coucher de soleil, viennent servir un divertissement au format XXL sans que le gigantisme numérique ne gâche pour autant le spectacle. Un énorme instant d’aventures, à hauteur de Kong (en attendant la suite… voir la scène post‑générique)