Les gardiens de la galaxie Vol.2
Les Gardiens de la galaxie Peter Quill, Gamora, Drax, Rocket et bébé Groot réussissent avec brio une mission périlleuse confiée par les Souverains. Mais un larcin de Rocket entraîne la colère de leurs employeurs et la fuite du groupe. Les Gardiens échappent à leurs poursuivants, mais leur vaisseau est en morceaux. Un homme étrange se présente à eux : il s’appelle Ego, affirme être le père disparu de Quill et prétend être… un dieu ! Pendant que Quill digère les nouvelles, Yondu, son ex‑associé, capture Rocket et bébé Groot pour le compte des Souverains.
Cette seconde aventure des Gardiens de la galaxie mise pour l’essentiel sur ce qui avait fait le succès, et le charme du premier opus. Beaucoup d’autodérision, des répliques qui claquent, des séquences spectaculaires et une playlist de musiques vintage.
Le démarrage et la conclusion du film sont menés tambour battant avec de vraies audaces visuelles consistant à filmer des scènes isolées tout en suggérant une apocalypse d’action à proximité. Pour ne pas spoiler, c’est le cas notamment au tout début du film, lors du générique. L’image est centrée sur bébé Groot qui danse tandis qu’en arrière‑plan les Gardiens sont embringués dans une castagne mémorable avec un monstre intersidéral.
La méthode est assez intrépide et savoureuse. Mais ce genre de facétie visuelle doublée de punchlines extrêmement drôles et d'effets spéciaux classieux ne cachent pas une conséquente baisse de rythme à mi‑parcours. La nature même d'Ego, son plan et ses secrets sont en effet assez complexes à comprendre. Et imposent donc de longues, très longues explications. Le personnage est effectivement original ‑et très bien incarné par Kurt Russell‑ mais cet interminable tunnel illustratif freine l’élan du film. On peut aussi apprécier que des personnages montent en puissance. Drax, le colosse psychopathe constitue un savoureux faire‑valoir avec ses réflexions ineptes, mais la chose se fait un peu au détriment de Quill, pourtant héros du récit, beaucoup plus effacé que dans le premier opus.
Cet important trou d’air sera peut‑être pardonné grâce à un final mené à très vive allure et à la survenue d’un coup de théâtre émouvant entre deux personnages clés de la saga.