Passengers
À bord du vaisseau Avalon, cinq mille passagers sont en état d’hibernation, en attendant de rejoindre la planète Homestead II. Accidentellement sortis de leur sommeil artificiel, Jim (Chris Pratt) et Aurora (Jennifer Lawrence) ne se quitteront plus, jusqu’à ce que celle‑ci découvre la véritable raison de son réveil anticipé…
Impossible d’éviter l’analogie entre la séquence inaugurale de Prometheus (Ridley Scott, 2012), dans laquelle Michael Fassbender détenait (pour une plus courte durée) l’espace chromé du vaisseau rien que pour lui, et celle de Passengers. Jon Spaihts, qui scénarise cet autre voyage interstellaire, donne autant d’espace que de temps à son protagoniste, réveillé quatre‑vingt dix ans trop tôt. Jim dispose des galeries récréatives de l’Avalon comme d’un Eden cosmique, bientôt habité par Eve, alias Aurora, l’autre moitié complémentaire qui le sauvera de la solitude.
Toutefois, derrière l’objectif de Morten Tyldum (on lui doit le palpitant Headhunters en 2011, suivi d’un thriller historique Imitation Game en 2014), leur romance (à vocation métaphysique) rejoint le récit d’aventures lorsqu’ils réalisent que l’Avalon présente des défaillances. S’ensuit une mission de rafistolage expéditive qui vaut quand même pour ses scènes galactiques vertigineuses et son sous‑texte humaniste. À voir.