par Carole Lépinay
22 mai 2017 - 11h39

Passengers

année
2016
Réalisateur
InterprètesChris Pratt, Jennifer Lawrence, Michael Sheen, Lawrence Fishburne
éditeur
genre
notes
critique
7
10
label
A

À bord du vaisseau Avalon, cinq mille passagers sont en état d’hibernation, en attendant de rejoindre la planète Homestead II. Accidentellement sortis de leur sommeil artificiel, Jim (Chris Pratt) et Aurora (Jennifer Lawrence) ne se quitteront plus, jusqu’à ce que celle‑ci découvre la véritable raison de son réveil anticipé…


Impossible d’éviter l’analogie entre la séquence inaugurale de Prometheus (Ridley Scott, 2012), dans laquelle Michael Fassbender détenait (pour une plus courte durée) l’espace chromé du vaisseau rien que pour lui, et celle de Passengers. Jon Spaihts, qui scénarise cet autre voyage interstellaire, donne autant d’espace que de temps à son protagoniste, réveillé quatre‑vingt dix ans trop tôt. Jim dispose des galeries récréatives de l’Avalon comme d’un Eden cosmique, bientôt habité par Eve, alias Aurora, l’autre moitié complémentaire qui le sauvera de la solitude.


Toutefois, derrière l’objectif de Morten Tyldum (on lui doit le palpitant Headhunters en 2011, suivi d’un thriller historique Imitation Game en 2014), leur romance (à vocation métaphysique) rejoint le récit d’aventures lorsqu’ils réalisent que l’Avalon présente des défaillances. S’ensuit une mission de rafistolage expéditive qui vaut quand même pour ses scènes galactiques vertigineuses et son sous‑texte humaniste. À voir.

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4k
cover
Tous publics
Prix : 29,99 €
disponibilité
05/05/2017
image
UHD BD-66, 116', toutes zones
2.40
UHD 2 160p (HEVC)
HDR10
16/9
bande-son
Français Dolby Digital 5.1
Anglais Dolby Atmos
Anglais Dolby TrueHD 7.1
Allemand Dolby Digital 5.1
Hongrois Dolby Digital 5.1
Polonais Dolby Digital 5.1
Tchèque Dolby Digital 5.1
Russe Dolby Digital 5.1
Turc Dolby Digital 5.1
Ukrainien Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais, arabe, bulgare, croate, tchèque, danois, néerlandais, estonien, finnois, allemand, grec, hébreu, hongrois, islandais, lituanien, norvégien, roumain, suédois, slovaque, slovène, turc, ukrainien, polonais, portugais, serbe
10
10
image

Avant toute chose, il faut signaler que le film a été capté en 6,5 K et post‑produit en 4K avec un DI (Digital Intermediaire) 4K. Le résultat est époustouflant avec, pour ce film, la présence du « package » 4K complet : gamut étendu et piqué. Et autant dire que le rendu final est très largement supérieur à celui du Blu‑Ray. Passengers fait brillamment la preuve du potentiel des contenus 4K Ultra HD vs de « simples » Blu‑Ray.

 

C'est particuièrement visible à travers un très beau travail sur les décors, les fonds et arrière‑plans, avec une grande ligne directrice : réchauffer le vaisseau bordé de high‑tech avec un bar Art Déco revisité. Les tons mordorés et les lignes géométriques sautent aux yeux en 4K Ultra HD, ce qui est loin d'être le cas en Blu‑Ray. En fait, tout un pan des décors apparaît à l'image dans un cas, pas dans l'autre. C'est saississant. Il en est de même lors des passages dans l'univers : le film 4K Ultra HD affiche la galaxie dans toute sa splendeur avec une myriade d'étoiles, alors que le Blu‑Ray avale les trois‑quarts des points lumineux. Autre détail révélateur, dans la scène finale de la piscine, la barbe de trois jours de Chris Pratt est bien homogène sur tout son visage alors que sur le Blu‑Ray, elle apparaît par touffes.

 

Pour revenir au design, sachez qu'il tient une grande place au sein du film, à commencer par le dessin des chambres, des escaliers (à faire palir d'envie n'importe quel architecte), des lits et des espaces commun comme la place centrale du vaisseau, travaillée de manière plus organique, plus douce, plus naturelle. C'est splendide avec moult détails en 4K Ultra HD.

 

On oscille donc entre le blanc, le bleu et le rouge. Avec un espect très doux procuré par la 4K Ultra HD comparé au Blu‑Ray qui durcit le tout (toutes les lignes et les visages). 

10
10
son

La bande‑son de Passengers est du même tonneau que l'image. Les détails sonores (alarmes, portes, voix de l'ordinateur, respiration des personages dans leur combinaison, déplacement du barman…) sont distillés tout autour du spectateur pour une immersion totale. Les scènes d'action savent aussi être extrêmement dynamiques (le champ d'astéroïds ou la séquence du réacteur) avec un caisson de basses très présent.

 

Un mot sur la musique, toujours jouée à bon escient et jamais proéminente. Elle offre un relief particulier à la piste son sans jamais altérer la clarté des dialogues et des buitages d'ambiance. La différence est flagrante comparé à la version DTS‑HD Master Audio 5.1 du Blu‑Ray. L'ajout des canaux surround back change sensiblement la donne pour la scène Surround, ici largement plus dense.

 

De même, sans présence d'effets 3D hyper localisés, le codage Dolby Atmos de cet Ultra HD Blu‑Ray distille une spatialisation plus naturelle et plus notable par rapport au Blu‑Ray. Les murs de la salle Home Cinéma semblent ici disparaître totalement (c'est particulièrement le cas lors des déambulations des acteurs dans l'immensité du vaisseau), alors que les scènes d'action font preuve d'un dynamisme accru.

 

Dernière remarque, comme d'habitude, la VO s'avère bien plus crédible que la VF et change la perception du jeu d'acteur, donc la dramaturgie. VO plus que conseillée donc si vous ne voulez pas passer à côté de certaines émotions.

5
10
bonus
- Scènes coupées (10')
- Casting (11')
- Effets spéciaux (7')
- Sur le plateau de Chris Pratt (4')
- Créer l'Avalon (10')
- Bêtisier (4')
- Extraits (5')
- Blu-Ray et BD 3D et copie digitale

À savoir, ces bonus se trouvent sur la galette Blu‑Ray présente dans le boîtier. Le disque Ultra HD Blu‑Ray ne propose que le film. On a particulièrment apprécié le module sur les effets spéciaux et notamment la fantastique scène d'apesenteur dans la piscine, ainsi que le module sur les décors du film, ses partis pris esthétiques (tendace Art Déco du futur). 

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