par Paco Altura
03 mai 2017 - 19h37

Rogue One

VO
Rogue One : a Star Wars story
année
2016
Réalisateur
InterprètesFelicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn, Mads Mikkelsen, Donnie Yen, Jiang Wen
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Jyn est la fille de Galen Erso, l’ingénieur qui a conçu à son corps défendant l’Étoile de la mort pour l’Empire. Devenue aventurière après de longues années de clandestinité, Jyn fait tandem avec Cassian, un officier rebelle, et quelques autres guerriers pour tenter d’exfiltrer son père. Galen a en effet construit l’Étoile de la mort avec une faille de sécurité qui en faciliterait la destruction. Les aventuriers vont ensuite se lancer dans une périlleuse mission pour récupérer les plans de l’arme suprême de l’Empire, désormais quasiment achevée.

 

Ce tout premier spin off de la saga Star Wars a de grandes ambitions : raconter dans un prequel à Star Wars : un nouvel espoir comment les Rebelles ont pu récupérer les plans de l’arme suprême de l’Empire pour la détruire. Un film d’espionnage et de guérilla sans le moindre Jedi. Une œuvre chargée de combler nombre d’aspérités dans la trame d'Un nouvel espoir. Un récit qui, si l’on excepte de spectaculaires mais courtes apparitions de Dark Vador, ne comporte quasiment que des nouveaux personnages.


Autant le dire tout de suite : la mission est accomplie avec un brio bluffant. Le film opte pour un look commando ‑les aventuriers ne sont que des soldats de fortune‑ et une réelle noirceur, assez surprenante pour une production Disney. Malgré d’épisodiques soucis de rythme, le récit est passionnant et doté de séquences très spectaculaires : citons pêle‑mêle l’hallucinante destruction d’une ville pour un « essai » de l’Étoile de la mort ou encore la monumentale attaque des archives de l’Empire.


Au passage, le réalisateur Gareth Edwards (voir son très bon premier film Monsters) réussit à créer des personnages iconiques instantanés comme K‑2SO, émouvant droïde de combat impérial reprogrammé par les Rebelles. Il offre aussi une scène magistrale mais inracontable pour cause de spoiler au « guest » de son film, le terrifiant Vador.


Edwards, assumant sans faux‑semblant la tonalité désespérée de son film, s’avère en prime un brillant chef‑d’orchestre lors d’une séquence de bataille qui se déroule à la fois sur terre, dans les airs et dans l’espace. Cerise sur le gâteau, Rogue One trouve moyen dans son épilogue de raccorder ‑et sans trace de soudure !‑ son récit crépusculaire au démarrage d’Un nouvel espoir, pourtant filmé voilà quarante ans. Chapeau !

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blu-ray
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Rogue One : a Star Wars story
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
21/04/2017
image
BD-50, 133', zone B
2.40
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 7.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Anglais Audiodescription
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, néerlandais, danois, norvégien, finnois, suédois
10
10
image

Avec son ambiance crépusculaire et son esthétique guerrière très cinématographique, Rogue One apporte un supplément d'âme salvateur. On reconnaîtrait presque la patte naturaliste, poétique et fantastique de celui qui avait tourné en 2010 un superbe film de SF pour un budget dérisoire avec Monsters. Doté de moyens considérables cette fois et d'un cahier des charges forcément incontournable, il ne s'oublie pas pour autant en tant que créateur visuel. Une première satisfaction. La deuxième concerne cette copie techniquement parfaite, tournage numérique oblige.

 

Et effet, ce master HD affiche tout de suite la couleur : des noirs denses, des tonalités froides et rugueuses au début, étonnantes par la suite, des personnages filmés dans de superbes espaces, de la densité à tous les étages et un relief proche de l'effet 3D. Les détails frappent d'emblée la rétine pour des textures riches et variées. 

 

Mention spéciale pour les costumes des Rebelles (voir bonus), sales et beaux à la fois. Tous les personnages créés numériquement sont aussi réalistes que vous et votre serviteur. Sans aucun doute un des plus beaux Blu-Ray de l'année, que l'on aime ou pas Star Wars.

10
10
son

On commence par une précision : si votre installation est mal calibrée, ou en deçà d'un certain niveau requis pour ce genre de film, la séance risque d'être fatigante, presque désagréable. La faute à une bande‑son gavée du score de Michael Giacchino venant énergiser les thèmes éternels de John Williams. Ses qualités sont indéniables mais son caractère répétitif peut être lassant/agaçant pour certains. Il faut veiller à ne pas lui laisser prendre le dessus sur le reste de la piste sonore.

 

En revanche, si votre installation est parfaitement équilibrée, vous constaterez que la VO DTS‑HD Master Audio 7.1 donne tout ce qu'il faut, et même plus, pour vous faire vivre l'aventure à fond avec une propension d'ailleurs à un certain lyrisme. Circulation des sons, scènes d'action, explosions, armes, tout est dosé et localisé à la perfection, avec des morceaux de bravoure incontournables lors de la méga‑bataille de fin. Les enceintes surround sont constamment sollicitées pour un spectacle sonore de très haute volée.

 

Le tout avec le sound design propre à l'univers Star Wars. On est ravi d'entendre le feulement caractéristique des chasseurs de l'Empire, les Tie Fighter, le vrombissement des chasseurs rebelles, les X-Wing, les sifflements stridents des tirs laser… Seul bémol, certains effets et/ou gimmicks audio sont parfois exagérément audibles, par exemple sur la scène Surround, au détriment de l'immersion du spectateur. Néanmoins, l'ensemble s'avère l'immense partie du temps équilibré et toujours impressionnant.

 

Mention spéciale pour le caisson de basses, très souvent à l'ouvrage lors des explosions ou pour accompagner les véhicules ou vaisseaux à l'écran. Il fait feu de tout bois sans jamais être proéminent.

 

La VF, quant à elle, reste de bonne facture. Bien sûr, avec un débit 2,5 à 3 fois inférieur, elle apparaît moins dynamique, moins précise et moins percutante mais elle fait le boulot. En revanche, certains doublages français sont vraiment pitoyables comparé aux voix originales et desservent totalement le film. En VO, la personnalité vocale des protagonistes et leur naturel rehaussent la perception du film, donc l'impression générale du spectateur… Bref, Rogue One en VF apparaît fade par rapport à Rogue One en VO.

7
10
bonus
- Les histoires (69')
- Les connexions (5')

Tous les clins d'œil et connexions entre les films expliqués à la vitesse de l'éclair (5'). Ludique et forcément très instructif ! La séquence parfaite pour vos dîners en ville où vous pourrez briller en affichant votre culture de l'univers Star Wars. À commencer par la phrase que l'on retrouve absolument dans chaque film : « J'ai comme un mauvais pressentiment ». Mais ça, vous le saviez déjà, non ?

 

Pour en savoir plus sur la naissance du film et l'idée de départ de John Knoll, comment une équipe réduite a travaillé dans l'ombre au début, qui a rejoint l'aventure au fur et à mesure, ou encore comment ont été conçus les effets spéciaux chez ILM, c'est vers le making of qu'il faut vous tourner. Un complément de choix doté d'un vrai axe narratif, dense, documenté et bourré d'interviews passionnantes.

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