L'ascension
C'est l'histoire toute simple d'un garçon amoureux d'une fille qui le prend pour un rigolo. Mais pour Samy, la phrase « Pour toi, je pourrais gravir l'Everest » n'est pas à prendre à la légère. Son voyage La Courneuve‑Katmandou au Nepal va mobiliser tout le quartier.
À mi‑chemin entre feel‑good movie et comédie d'aventures, le film de Ludovic Bernard (assistant‑réalisateur de Guillaume Canet et Luc Besson) est une bonne surprise. Librement adapté du récit de voyage de Nadir Dendoune, premier Franco‑Algérien à avoir gravi l'Everest sans aucune expérience en 2008, L'ascension se concentre moins sur les clichés d'ordinaire affiliés à la banlieue que sur une véritable envie de découverte et de dépassement de soi.
Rendu au Népal avec le soutien de toute sa communauté et la radio du coin, tout est bien sûr nouveau pour Samy : les locaux, le froid, la raréfaction de l'air et les efforts à fournir (« On peut peut‑être attendre l'arrivée du téléphérique ? », lance‑t‑il à son guide, éberlué). L'entraînement avec son Sherpa Johnny (Umesh Tamang) peut commercer dans la bonne humeur avant d'attaquer les choses sérieuses et la véritable ascension de l'Everest.
Car pour le modeste Samy, rien n'est impossible. La nouveauté, l'Autre et les difficultés rencontrées ne sont que les bouffées d'air frais qu'il lui manquaient dans sa cité. L'ascension du titre n'est bien sûr pas qu'une question d'altitude, puisque Samy en ressortira grandi et son histoire d'amour aussi. Un joli premier film tourné dans des décors naturels qui apportent beaucoup au récit.