Les Trolls
Le quotidien des trolls pourrait n’être que « cupcakes et arc‑en‑ciel » si les redoutables Bergens n’en voulaient pas à leur joie de vivre. Alors que la princesse Poppy donne une gigantesque fête, ses amis sont enlevés et emmenés dans leur tristounet royaume. Le temps est désormais compté. Poppy sollicite l’aide de Branche, un troll marginal loin d’être emballé par cette expédition.
Dernier‑né des studios Dreamworks, Les Trolls mise sur le déluge de couleurs sur fond de morale bienveillante. Bien sûr, après maintes péripéties, Bergens et Trolls s’entendent pour revendiquer un bonheur qui viendrait de soi, plutôt que d’aller piocher dans la réserve euphorisante (et inépuisable) de ces derniers.
Chaque situation rocambolesque ou émouvante appelle un répertoire qui brasse large, de Sound of Silence version Anna Kendrick à Lionel Richie en passant par Phil Collins ou encore Justin Timberlake qui prête sa voix au taciturne Branch dans la version originale, aussi producteur de la bande‑son du film. Son tube Can’t Stop the Feeling arrive donc à point dans une séquence d’apothéose magique qui convie au ravissement.
Joujous cultes des années 90, les petites créatures à la crinière multicolore ne déméritent pas dans leur nouvelle carrière au cinéma. D'autant que l'utilisation de vrai feutre et de techniques artisanales au cours de petites séquences en stop‑motion apporte un aspect doudou et vintage réjouissant.