Ouija : les origines
Los Angeles, 1967. Alice Zander (Elizabeth Reaser), veuve et jeune mère désargentée, essaie tant bien que mal de gagner sa vie grâce à des séances de spiritisme. Afin d’appâter les clients, elle a monté toute une mise en scène derrière laquelle se cachent ses gamines complices. Mais l’arnaque tourne court lorsque la petite dernière est frappée par un esprit maléfique.
Prequel de la tentative d’épouvante ratée de Stiles White (Ouija, 2014), les origines de la fameuse planche Hasbro convoquent tous les motifs routiniers du genre. Une famille monoparentale endeuillée et criblée de dettes, un prêtre toujours partant pour des cas de possession avancée, une maison habitée par quelques esprits énervés… Mais Mike Flanagan, en fin connaisseur du genre (Oculus, Hush, Before I Wake tiennent plutôt bien la route) dose efficacement ses incursions fantastiques dans un décorum vintage et soigné (on apprécie les références à Halloween et Poltergeist lors de scènes de contemplation télévisuelle ou face au miroir). La brèche ainsi innocemment ouverte change le jeu en un cauchemar glaçant.
Et avec ses yeux blancs et sa bouche grande ouverte, la petite Doris Zander (Lulu Wilson) a de quoi réveiller les monstres inquiétants de Lucio Fulci (L’au-delà, 1981) ou l’armée végétale des Body Snatchers…