Tarzan
Londres. John Clayton (Alexander Skarsgård, True Blood) coule désormais une existence paisible auprès de sa compagne Jane (Margot Robbie), loin de la jungle. Lorsque le roi de Belgique le convie en Afrique, Lord Greystoke embarque épouse et souvenirs d'enfance afin de renouer avec la terre qui le baptisa « Tarzan », roi de la jungle. Il ne se doute pas encore du piège qui l'attend...
On croyait le mythe de Tarzan éculé, toutefois cette relecture de David Yates (la saga Harry Potter) tournée en majorité à Londres dans un Gabon idyllique, comblera les passionnés du héros intemporel créé par Edgar Rice Burroughs en 1912.
De retour au pays natal, le lord anglais s'effeuille progressivement (dans les suppléments, le réalisateur évoque avec malice le « strip‑tease » le plus long de l'histoire du cinéma) et fait corps avec le foyer organique qui l'a façonné. Au détour d'une parenthèse poétique ‑il initie son compagnon de route, George Washington Williams, alias Samuel L. Jackson, au langage silencieux des éléphants‑ chaque péripétie permet à la nature de reprendre ses droits. On entend par là éradiquer l'hégémonie cruelle de l'Homme blanc, ou encore anéantir la hiérarchie au profit de l'harmonie.
Bien sûr, on pourra reprocher son propos anticolonialiste convenu, sa faune tout‑numérique, la romance aguicheuse entre deux Occidentaux… autant de défauts pour certains qui font la beauté des grands récits d'aventures pour d'autres.