American Nightmare 3 : Élections
Période électorale aux États‑Unis. Tandis que chaque candidat tente de tirer son épingle du jeu, la traditionnelle purge, grâce à laquelle les délits les plus graves (de la torture aux meurtres, tout est permis) sont cautionnés, ne déroge pas au calendrier. Joe Dixon (Mykelti Williamson), propriétaire d’une épicerie de quartier et ses employés, tenteront de survivre à cette nuit de crime autorisé. Avec eux, la sénatrice Charlie Roan (Elizabeth Mitchell, Lost), candidate démocrate aux présidentielles…
La candidate Roan traîne un passé traumatisant derrière elle, sa famille entière a été massacrée lors d’une de ces fameuses nocturnes barbares consenties par un gouvernement devenu temporairement hors‑la-loi, afin de calmer les pulsions criminogènes à l’œuvre tout le reste de l’année. Bien sûr, celle qui a comblé les carences familiales avec une mission de sauvetage de sa Mère‑Nation a évidemment fort à faire avec les salauds du clan adverse.
Un moteur héroïque soit, bien que simpliste côté scénario, car James DeMonaco ne jure que par des clivages binaires (et désespérément simplistes) : les minorités, assommées d’emblée par leur condition modeste, contre des technocrates indifférenciés, l’hégémonie masculine en politique contre une sénatrice intègre, sensible et… irréprochable, une poignée de bons « civilisés » qui résistent au débordement primal.
Dommage que cet état de l’Amérique ne soit pas tombé dans l’objectif d’un Romero ou d’un John Carpenter, replacés dans son contexte, le troisième opus de la saga serait devenu un brûlot subtil, visionnaire et désenchanté à la fois. Ça manque.