Le monde de Dory
Dory, poisson sans mémoire immédiate et compagne du tandem de poissons‑clown Marin/Nemo, se met en tête de retrouver ses parents perdus durant son enfance. Une odyssée mouvementée va mener le trio jusqu’à un institut de biologie marine où se cacheraient les parents de Dory.
Comme il est triste de voir les personnages phares du Monde de Nemo embarqués dans ce voyage techniquement sublime, mais scénaristiquement bricolé. Après une interminable mise en place chargée de redites du premier opus, les auteurs du film jouent la surenchère côté rocambolesque et la multiplication de personnages secondaires pour maintenir l’attention des spectateurs. Contrairement au film initial, Le monde de Dory restera exclusivement un territoire pour les jeunes enfants qui ne s’offusqueront pas que la trame de l’histoire soit si ténue et si artificiellement, si l'on peut dire, maintenue à flot.
Malgré des péripéties de plus en plus tirées par les cheveux, on peut néanmoins distinguer deux grandes qualités au film. D’une part la création, avec Hank le poulpe, d’un des meilleurs seconds rôles jamais imaginés par Pixar. Le personnage est si réussi, si amusant et si fort qu’il vole littéralement la vedette à tous ceux qui partagent l’écran avec lui. Autre atout, cette fois visuel : la totalement délirante scène finale du « retour à la mer » des poissons. Hyper‑rythmée, poilante et magique visuellement, elle réunit en fait tout ce qu’on aurait aimé voir au long du Monde de Dory.