Banshee saison 4
Suite et fin de Banshee, la série B furieusement décomplexée de Jonathan Tropper et David Schickler, produite par Alan Ball (True Blood, Six Feets Under). Un final en forme de feu d'artifice qui en rajoute une couche dans le gore, le malsain, la testostérone (même si les filles ne sont pas en reste), l'action, la violence (attention, l'interdiction grimpe à 16 ans cette fois‑ci), le tout toujours enveloppé dans une mise en scène sèche et inventive, véritable marque de fabrique de cette série hautement addictive.
On retrouve Lucas Hood (Antony Starr) deux ans après les événements tragiques de la saison précédente (voir Banshee saison 3). L'ex‑taulard devenu shérif de Banshee, ville fictive et paumée de Pennsylvanie où les criminels de tous poils semblent s'être donné rendez‑vous, comate dans une cabane au fond des bois, barbe de yéti, tignasse qui va avec. Cachette connue d'une seule personne, la ravissante et fatale Rebecca Bowman, bientôt retrouvée éventrée, comme d'autres jeunes femmes de la ville. Peu à peu, la bande se reforme, l'enquête démarre.
Une fois encore, les créateurs de Banshee ont pensé à une seule chose : le plaisir du spectateur qui en a franchement pour son achat. Aucun personnage n'a été oublié, tous connaîtront à l'issue de cet épilogue une fin bien ficelée en totale adéquation avec leur trajectoire. Au passage, une scène de 10 minutes hyper‑dialoguée entre le nouveau shérif Brock et Hood (chose complètement incongrue dans la série), un quinze contre un morbide et jouissif le temps d'un tour de caméra à 360°, quelques scènes torrides (l'autre marque de fabrique de la série) et deux séquences émotion (tout est relatif dans Banshee) qui sonnent l'heure du départ pour Hood, façon western. Une série à voir, à la cool, point final.