Les Ardennes
Après un cambriolage qui a mal tourné, Kenneth est condamné à la prison ferme. Son frère Dave, lui, a réussi à échapper à la justice. À sa sortie de prison, Kenneth est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie. Seulement, pendant son incarcération, Sylvie et Dave sont tombés amoureux. Les retrouvailles s’annoncent difficiles, voire explosives.
Si, par bien des aspects de narration et le traitement de ses personnages, Les Ardennes rappelle le cinéma des frères Coen, il entretient aussi un suspense constant. Il est soutenu par une réalisation précise et efficace qui laisse le temps aux personnages d’exister et à l'atmosphère lugubre de s’installer. L’interprétation est sans faille, les dialogues jubilatoires.
On regrettera seulement quelques longueurs et une propension à tout miser sur le final angoissant et sordide, qui, de facto, amoindrit a posteriori le reste des scènes. C’est d’autant plus dommage qu’il ne manquait vraiment pas grand‑chose pour que Les Ardennes soit une nouvelle référence incontournable du polar noir contemporain.