par Carole Lépinay
27 juin 2016 - 12h17

Carol

année
2015
Réalisateur
InterprètesCate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler, Sarah Paulson, Jake Lacy, John Magaro
éditeur
genre
notes
critique
5
10
A

New York, années 50. Prisonnière d’un mariage malheureux, Carol (Cate Blanchett) trouve une échappatoire auprès de Therese (Rooney Mara), une jeune employée rencontrée dans une boutique de Manhattan. Les deux femmes sympathisent et ne tardent pas à s’éprendre l’une de l’autre.

Dans Loin du paradis réalisé en 2003, Todd Haynes décelait déjà les fêlures cachées derrière les apparences d’une famille modèle. Cathy Whitaker (inoubliable Julianne Moore en épouse dévouée) devait composer avec l’homosexualité de son mari (Dennis Quaid), celui-ci la considérant par ailleurs comme une maladie. Des révélations fortes venaient ainsi bousculer les conventions de l’Amérique corsetée des Fifties.

Réalisé quinze ans plus tard, Carol poursuit cette étude de mœurs, si ce n’est que la protagoniste, mère de famille, souhaite précisément s’affranchir du carcan conjugal et ne nie pas les suppositions de son époux quant à une liaison ambiguë avec son amie Abby (Sarah Paulson). Une orientation sexuelle assumée en partie, bien que l’idylle passionnée entre les amantes peine à nous transporter. La faute à une certaine apathie provenant de la jeune vendeuse inexpérimentée, et à une absence de prise de risques compte tenu de nos attentes (en termes de mise en scène, d’identification aux personnages) face à une romance interdite.

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Tous publics
Prix : 22,99 €
disponibilité
17/05/2016
image
BD-50, 118', zone B
1.85
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD Master Audio 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 5.1
sous-titres
Français imposé sur la VO, français pour sourds et malentendants
7
10
image
Tournée en Super 16 mm, le film affiche un grain volontaire, des contrastes peu marqués (l'image est souvent bouchée) et une lumière faiblarde. Tout cela est volontaire et concourt à l'effet feutré désiré (nous sommes à New York dans les années 50), mais à l'heure de la HD, on peine y voir vraiment clair. Reste une ambiance charmante, vraiment désuète.
7
10
son
La musique plombante de Carter Burwell n'aide pas à énergiser ce film davantage tourné vers les sentiments intérieurs. En VO toutefois, les ambiances urbaines apportent un peu plus de vie à l'ensemble.
5
10
bonus
- Making of (17')
- Interviews (52')
- Todd Haynes à Cannes (8')
Enfin un vrai making of, brut de tournage, idéal pour nous faire vivre a posteriori quelques répétitions et prises de vues (on est surpris par la petite taille de l'équipe). Il est suivi d'entretiens intéressants avec l'équipe artistique. Actrices principales, réalisateur et chef‑opérateur nous donnent chacun leur tour leur vision de cette romance interdite et leur façon de l'appréhender à l'écran. Enfin, Todd Haynes revient lors de son passage à Cannes sur ce roman de Patricia Highsmith écrit sous pseudonyme, très personnel pour son auteure et connue pour ses intrigues criminelles.
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