Mad Men saison 7 partie 2
1969. L’heure des bilans est arrivée pour les différents personnages. Don achève son second divorce et s’interroge sur son avenir. Alors que l'agence de pub connaît un ultime et irréversible séisme, tous les héros se questionnent non seulement sur leurs trajectoires professionnelles, mais aussi, et peut‑être surtout, sur leur accomplissement personnel.
L’élégance jusqu’au bout. Si l'on avait pu craindre, après la première partie de cette saison 7 de Mad Men, une feuilletonnisation à outrance ou une suite de drames atroces suggérée par le célèbre générique de la série, il n'en est rien.
Mad Men, sur ses derniers instants, n’entre ni en agonie ni en soubresaut. La série, bien au contraire, redresse l’échine et clôt avec pureté et cohérence la trajectoire de vie de tous ses personnages. Aucun n’est laissé derrière, nul n’est négligé.
Matthew Weiner, le créateur de la série, écrit au gré d’épisodes ciselés et de dialogues économes mais hyperdenses une magnifique lettre d’amour à tous ses héros si riches en failles. Si riches tout court. Dans ce chantier de bouclage, les acteurs et actrices donnent, à travers ces gracieux adieux aux personnages qu’ils ont incarnés durant sept saisons, quelques‑unes de leurs meilleures performances. Élisabeth Moss, January Jones et Jon Hamm en tête.
Mad Men s’achève droit dans ses bottes avec du sens, du panache, un peu de lumière et même, dans ses ultimes secondes, une délicieuse insolence. Chapeau bas.