Hippocrate
Benjamin (Vincent Lacoste), interne de 23 ans, débarque pour six mois dans le service de son père, le Pr Barrois (Jacques Gamblin) au cœur d'un grand hôpital parisien. Mais après le décès d'un patient lors d'une de ses premières nuits de garde, le jeune homme découvre les risques du métier, la culpabilité, l'impuissance face à certaines détresses, le manque de moyens, de personnel et l'absence de considération de la part des patients, de la hiérarchie et du reste du monde.
Filmé comme un épisode de « 24 heures aux Urgences », Hippocrate est l'un des premiers films qui montre le milieu hospitalier de ce côté‑là du miroir. La caméra colle aux basques des internes et les suit lors des nuits de garde, des repas à la cantine, des réunions et des confrontations douloureuses avec les patients et les familles.
Ce qui rend le film passionnant, c'est évidemment son réalisme, mais aussi cette opposition entre le bleu fantasque qui évolue sous la coupe de son paternel et le médecin étranger qui cherche enfin un moyen d'être reconnu. Dans ce rôle‑là, Reda Kateb (Mafiosa) est excellent.