par Paco Altura
22 décembre 2014 - 12h41

Les gardiens de la galaxie

VO
Guardians of the Galaxy
année
2014
Réalisateur
InterprètesChris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Bradley Cooper, Lee Pace, Karen Gillan, Michael Rooker
éditeur
genre
notes
critique
8
10
label
A

Peter Quill, gamin enlevé sur Terre dans les années 80 par un vaisseau alien, est devenu un hors‑la‑loi pilleur de ruines. Un jour, il réussit à voler un étrange globe dont il croit tirer un bon prix. La chose est en fait une arme terrifiante que convoite un fanatique, Ronan l’Accusateur, pour assoir son pouvoir. Quill est arrêté et incarcéré dans une prison sinistre en compagnie d’un étrange quatuor criminel qui va devenir son équipe : Rocket, un raton laveur bricoleur, Groot, sorte d’homme‑arbre, Drax le psychopathe musclé et Gamora, une tueuse envoyée par Ronan pour récupérer le globe.

Imaginez le projet des Gardiens de la galaxie : mettre en scène un groupe de héros dont, franchement, peu de monde avait entendu parler. Des personnages prisonniers d’un univers de SF un peu ringard (genre space‑opera), le tout mené par le gentil Chris Pratt, un acteur solide mais aussi charismatique qu’un fer à souder. Désastre inévitable ? Au contraire, car Marvel a eu cette idée insensée, mais au final géniale, de confier les clés de la boutique au réalisateur/scénariste James Gunn.

Et ce Diable de Gunn va tout dynamiter avec un combo gagnant mixant fantaisie, humour et une double lecture permanente. Il s’attaque d’abord à ses personnages, en créant une galerie de portraits tous plus barrés les uns que les autres. Quill, l'aventurier grande gueule, devient ici un gamin immature écoutant à longueur de journée des tubes des années 80 et rêvant que quelqu’un l’appelle un jour « Star Lord », le surnom débile qu’il s’est trouvé. Son interprète, Chris Pratt, jubile si manifestement à l’incarner qu’il décroche ici, avec les honneurs, un futur statut de star. L’homme‑arbre, Groot, se mue lui en une sorte de brute monosyllabique à la fois drôle, effrayante mais aussi infiniment attendrissante. Drax, caricature de brute épaisse, devient un psychopathe si obnubilé par ses idées de vengeances abracadabrantesques qu’il en devient hilarant. Et tous les autres personnages subissent une métamorphose à l’avenant.

Ajoutez à cela un méchant plutôt réussi en la personne de Ronan l’Accusateur, de vrais morceaux de bravoure visuels, des dialogues ironiques savoureux, un constant décalage entre l’univers SF et la musique 80's, sans parler d’une vraie maestria dans les scènes d’action (évasion de la prison, poursuite spatiale, grand final). Bref, Les gardiens de la galaxie, parti pour être un comble de kitch et de ridicule, devient une aventure passionnante qui donne une nouvelle texture au genre de la SF monopolisé par Star Wars.

Tout n’est pas d’or : quelques stars coûteuses sont venues badiner inutilement (Glenn Close et sa coiffure choucroute, Benicio Del Toro et sa tignasse peroxydée), les personnages féminins sont par ailleurs clairement beaucoup plus faibles. Malgré ces défauts, et en dépit d’occasionnelles sautes de rythme, on est forcé de reconnaître que Les gardiens de la galaxie est une réussite quasi totale et, sans doute aussi, le meilleur film estampillé Marvel sorti depuis longtemps.

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Guardians of the Galaxy
Tous publics
Prix : 24,99 €
disponibilité
13/12/2014
image
BD-50, 120', zone B
2.35
HD 1 080p (AVC)
16/9
bande-son
Français DTS-HD High Resolution 5.1
Anglais DTS-HD Master Audio 7.1
Russe Dolby Digital 5.1
sous-titres
Français, anglais pour sourds et malentendants, russe, néerlandais
10
10
image
Que dire si ce n'est que tout passe à merveille. Les décors dignes des space‑opera de la grande époque (les planètes dépeuplées volontairement kitsch), les différents univers et décors du film, les effets spéciaux et l'animation des personnages humanoïdes, tout est splendide, sans défaut et joliment contrasté par dessus le marché. Top.
10
10
son
Ça dépote, mais à la cool. Jamais fatigante ni agressive, la BO émaillée de tubes des Eighties enchante les enceintes tout en les laissant respirer. Le design sonore hyper‑travaillé s'intègre en douceur. La VF DTS-HD High Resolution 5.1 se montre légèrement moins précise à l'arrière et donc plus frontale que la VO DTS-HD Master Audio 7.1. L'ajout de canaux fait clairement la différence au niveau de la spatialisation, pleine, cohérente et puissante. Mais les deux pistes sauront à coup sûr vous satisfaire.
5
10
bonus
- Commentaire audio de James Gunn
- Scènes coupées commentées ou non par James Gunn (4')
- Bêtisier (4')
- Le guide de la galaxie avec James Gunn (21')
- Les effets spéciaux (7')
- Teaser promo de Marvel's Avengers, l'ère ultron
- Bande-annonce
Si les featurettes restent assez promotionnelles malgré les informations glanées ici ou là via les différentes interviews, c'est véritablement le commentaire audio de James Gunn qui est le clou de cette interactivité. Dense, drôle, très explicatif sur les choix de mise en scène, la réussite ou non des effets attendus, le réalisateur ne pratique pas la langue de bois et réserve jusqu'à la fin son lot de pépites (le bébé Groot qui danse à la fin du film, c'est lui !). Et dans le bêtisier mis en musique, même Groot et Rocket ont droit à leur plantage en règle, comme les autres « vrais » comédiens.
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